De notre correspondant à Constantine A. Lemili Agréable rencontre que ce MOC-ESM plein de rebondissements. Paradoxal Mouloudia de Constantine qui a commencé la rencontre sur les chapeaux de roue pour se faire piéger sur deux contres limpides comme de l'eau de roche. Aïssani, le keeper des Blancs, n'était déjà pas entré dans le match, les deux buts viendront l'en couper totalement. Quant à ses coéquipiers, ils ne comprendront rien, c'est comme si le ciel venait de leur tomber sur la tête. Le compartiment flottera étrangement, les éléments constituant l'entrejeu ne trouveront pas leurs repères et les hommes de la ligne offensive parviendront rarement à passer la ligne des dix-huit mètres ; et s'ils y parviennent, c'est pour rater le dernier geste, perdre leur appui ou chuter sur une pelouse qui ne semblait porter la poisse qu'à eux. Ce passage à vide qui mettra en rogne les quelques centaines de supporters ne sera pas mis à profit par les Mostaganemois qui, comme le lièvre de la fable, se surprendront à la jouer facile, user et abuser de fioritures, faire preuve d'égoïsme pour certains au moment où un coéquipier quasiment seul face à des buts vides ne demandait qu'à recevoir la balle. Ce qui devait arriver… arriva, les locaux allaient obtenir un penalty consécutif à un siège du goal adverse. Rejoindre les vestiaires pour la pause même avec un but de retard n'était plus synonyme de mission impossible. Au cours de la pause, les consignes des deux coaches semblent avoir eu de l'effet. Les Mouloudéens n'allaient plus à la hussarde vers le goal adverse, mais agençaient des contre-offensives soigneusement préparées même si de temps à autre, l'un des éléments ne suivait pas. A contrario, les Mostaganemois semblaient avoir la part belle, dominaient copieusement leurs adversaires mais sans réelle efficacité. Les Blancs arriveront à niveler la marque sur un but intelligent d'un Charmat exceptionnel pour ensuite prendre l'avantage à deux reprises. Il y a nécessité de s'arrêter sur la qualité du quatrième but mociste. Une grandiose réalisation œuvre de Djebaïli. Bénéficiant d'un coup de pied excentré côté gauche de Bezouir et à hauteur des 25 mètres, l'artificier local qui avait adopté le rituel de Christiano Ronaldo exécutant ce genre d'action, ne se contentera pas seulement de l'imiter gestuellement, il conclura le coup de pied arrêté en déposant littéralement le ballon dans l'équerre du but du gardien mostaganemois. Un but qui fera oublier grogne, frayeurs, désenchantement aux supporters des Blancs. Soulignons quand même que dans des occasions franches de but en deuxième mi-temps, les visiteurs ont plus qu'une longueur d'avance. Ils ont touché le poteau au moment où le but aurait permis l'égalisation, sinon d'égaliser, voire de prendre les trois points de la victoire. Cela ne diminue en rien toutefois la victoire des locaux. Quoiqu'il ne s'agisse que du premier match d'une longue saison, le MOC semble être l'un des prétendants parmi les mieux armés pour l'accession. Excités sans raison, quelques joueurs de l'ESM ont tenté de faire dans la provocation à l'endroit de leurs adversaires. L'un des éléments s'était même préparé à quitter la rencontre pour rejoindre sur la main courante un joueur mociste remplacé et sans doute lui faire sa fête. Tout cela s'explique évidemment pour une équipe qui a mené près de 45 minutes par deux buts d'écart pour terminer la rencontre avec quatre buts à son passif et zéro point au compteur.