La Chine a remporté la première place lors de ces JO organisés chez elle. En plus des sports où ils ont l'habitude d'exceller, comme la gymnastique par exemple, lors de cette édition, les Chinois se sont attaqués à d'autres disciplines jadis inconnues, jusqu'à un certain degré, chez eux. C'est ainsi qu'ils ont décroché des médailles au tennis (ils ont l'habitude de dominer le tennis de table seulement), en boxe ou même en voile. Des performances qu'ils ne pouvaient imaginer il y a quelques années. Seulement, les Chinois s'y sont préparés comme il se doit. Ils ont investi des créneaux que seules quelques nations maîtrisent. Et le résultat est là : une première place à ces JO, dépassant les Etats-Unis qui ont régné sur les Olympiades pendant longtemps. Mais, ce qui importe le plus pour les Chinois, c'est le fait que cette réussite est une sorte de reconnaissance de leur système sportif qui diffère de celui de la majorité des pays occidentaux puisque, en Chine, c'est l'Etat qui gère toujours le sport. Seulement, les choses ont commencé déjà à changer depuis quelques années. Il n'y a qu'à voir le nombre de coachs étrangers qui exercent en Chine. Et là on peut citer, entre autres, l'entraîneur lituanien de l'équipe nationale messieurs de basket-ball. Selon des informations, «une quarantaine d'entraîneurs de différents pays ont travaillé pour les équipes chinoises aux JO». Guo, un ancien champion de saut à la perche, souligne que les entraîneurs étrangers jouent un rôle de plus en plus important dans son pays, dans le cadre de la mondialisation du sport qui force le système chinois à s'adapter. D'ailleurs, certains spécialistes n'hésitent pas à faire le parallèle avec l'économie. Si cette dernière a pu se «libéraliser», quoique relativement et à leur manière, le sport le fera forcément aussi. En tout cas, ce qui compte pour les Chinois, c'est de maintenir cette cadence. Il leur est tout aussi essentiel de rester sur cette lancée lors des prochains JO. Réaliser un bon score à Londres est un objectif majeur pour la Chine. Comme pour dire que les résultats de Pékin ne sont pas «conjoncturels» mais le fruit d'un travail de longue haleine. Un travail qui va continuer même après Pékin 2008. D'ailleurs, il faut dire que la Chine n'a cessé de progresser sur le plan du nombre de médailles olympiques depuis une vingtaine d'années. A Athènes -les Chinois avaient déjà entamé les préparations pour les JO de Pékin-, la Chine s'était classée deuxième derrière les Etats-Unis avec pas moins de 32 médailles d'or. Quant aux JO de Sidney, en 2000, la Chine avait terminé à la troisième place avec 28 médailles d'or derrière les Etats-Unis avec 38 et la Russie, seconde, avec 32 médailles d'or. Quatre ans plutôt, lors des JO d'Atlanta, en 1996, les Chinois avaient décroché la quatrième place avec 16 médailles d'or. Pour dire que les performances de la Chine ont pris une courbe croissante. Donc, pas question pour eux de «dégringoler» en 2012 à Londres. Il est clair, en dernier lieu, que les Chinois feront tout pour maintenir ce rythme. Ils ont prouvé qu'ils étaient une grande nation sportive. Leurs adversaires sont avertis…