Quelque 6,7 millions d'électeurs nigériens ont été appelés, hier, à se rendre aux urnes pour élire leur nouveau président et tourner ainsi la page du putsch à l'origine de la chute de l'ancien président Mamadou Tandja, renversé en février 2010. L'ex-président a été chassé par les militaires qui s'étaient opposés, en soutien au peuple de ce petit pays enclavé au cœur du Sahel, à un autre mandat de Mamadou Tandja qui avait voulu se maintenir au pouvoir au-delà de son second et dernier quinquennat légal. Donc, après un premier tour de la présidentielle qui a eu lieu le 4 février dernier, ce second round devra décider de celui qui dirigera la destinée des Nigériens pour les cinq prochaines années. En effet, le second tour devra départager l'opposant historique Mahamadou Issoufou et l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou. Arrivé en tête (36%) au premier tour, M. Issoufou part favori grâce au soutien d'un autre ancien chef du gouvernement, Hama Amadou (19%). M. Oumarou (23%) bénéficie du ralliement de l'ex-chef de l'Etat Mahamane Ousmane (8%). Les résultats finaux sont attendus pour le milieu de la semaine en cours, selon une source proche de la commission électorale, citée par Reuters. Le futur président sera investi le 6 avril prochain. L'association nigérienne de défense des droits de l'Homme a prévu plus de 2 000 observateurs pour cette dernière étape d'élection qui marquera l'arrivée, à nouveau, d'un civil au pouvoir, après le putsch de la junte militaire de Salou Djibo, qui a d'ores et déjà promis de céder les rênes du pays, a rapporté Afrik.com, le journal électronique de l'actualité en Afrique.