Photo : Riad Par Smaïl Boughazi Le Conseil national économique et social (Cnes) a annoncé, hier, «la mise en place de plateformes ad hoc propres à autoriser l'entame d'une réflexion collective de premier ordre et largement inclusive de toutes les parties prenantes représentatives de la société civile», selon un communiqué rendu public. Le Cnes compte ainsi installer dans les prochains jours un comité ad hoc chargé du pilotage et du suivi de la préparation des «états généraux de la société civile» type «le sommet civil». Le Conseil signale que toutes les organisations de la société civile seront associées, notamment les organisations patronales et syndicales, les corporations et regroupements socioprofessionnels et/ou catégoriels, les mouvements mutualistes, les sociétés savantes, les conseils nationaux et sections ordinales administrant les magistères de l'éthique et de la déontologie, les cercles de réflexion et d'action ainsi que celles reliées au mouvement associatif et des organisations non gouvernementales. Des personnalités indépendantes et autres intellectuels nationaux, les têtes de file du réseau expert national ainsi que les équipes leaders irriguant les espaces académiques et de recherche seront également sollicitées.Ces assises visent à engager «une concertation partenariale ouverte et plurielle… qui soit de nature à garantir l'implication active des acteurs-clés du système de gouvernance économique et sociale».«Les partenaires sociaux pourront s'engager prioritairement envers l'élaboration d'un véritable ‘‘pacte de croissance et d'emploi'' et, par là même, se donner comme perspective stratégique l'élaboration d'un modèle partenarial consensuel», indique le Cnes. Ce modèle consensuel comprendra la définition d'objectifs macroéconomiques orientés vers la croissance, la détermination d'une stratégie pour l'emploi orientée «jeunesse», la fixation de plans d'action organisant les passerelles entre le triptyque formation/emploi/régulation du marché du travail, la promotion de dispositifs tendant à améliorer régulièrement la compétitivité et à assurer la liaison entre compétitivité, conditions de travail et salaires, ainsi qu'à encourager l'innovation, la modernisation de l'appareil de production et l'accroissement de la productivité, la mise en avant d'un «code de bonne conduite» impliquant davantage la représentation des travailleurs dans les changements qui les concernent et dans la gestion préventive des transformations structurelles affectant leurs unités de production de biens ou de services, la structuration du dialogue au sein de l'entreprise, la valorisation des ressources humaines dans la triple perspective d'améliorer les pré-requis à l'employabilité, de perfectionner les conditions de durabilité et de qualité des emplois et, enfin, d'inciter à la «formation tout au long de la vie» ainsi que la mise en place d'un cadre spécifique de concertation autour de la réforme de la Sécurité sociale.