Les clubs sportifs professionnels sont désormais tenus de se prendre en charge financièrement. Le décret exécutif (DE) n°11-198 du 24 mai 2011 sonne comme une réponse à ceux qui sollicitent l'aide de l'Etat. En complément du DE n° 06-264 du 8 août 2004, déterminant les dispositions applicables aux clubs sportifs professionnels, le nouveau texte comprend trois articles uniquement. L'article 2 indique que «le club sportif s'engage à œuvrer pour augmenter son capital social par de nouveaux apports dans le cadre des lois et règlements en vigueur, afin d'assurer l'équilibre financier de la société sportive commerciale». L'article 3 précise : «L'assemblée générale extraordinaire des actionnaires peut, en cas d'augmentation du capital social par émission d'actions nouvelles, accepter toutes nouvelles souscriptions émanant de personnes de nationalité algérienne physiques ou morales afin d'augmenter les ressources de la société et garantir sa viabilité.» Le message est clair. A quelques journées du tomber de rideau de la première saison des ligues professionnelles de football, le décret approuvé par le président de la République vient rappeler aux dirigeants des clubs le statut des SSPA qu'ils pilotent. Des sociétés sportives commerciales. Le passage brut au professionnalisme de certains clubs algériens ne s'est pas opéré sans couacs. Les difficultés financières de la majorité des clubs inscrits en ligues professionnelles 1 et 2 ont suscité pas mal de remous. Leurs présidents auxquels l'Etat avait promis aides et subventions se sont constitués en associations. Certains ont menacé de boycotter des journées de championnat, d'autres de se retirer de leurs ligues professionnelles. Leurs revendications principales restent l'accès aux subventions promises par la tutelle et la révision de leurs destinations. Aujourd'hui, c'est l'Etat qui répond à ce tumulte par un texte franc et clair. C'est aux clubs de trouver les moyens de se prendre en charge, en ouvrant leurs capitaux et diversifiant les sources de financement. S. A.