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Menaces conjointes du CNT, des experts et de notre presse de l'arc libéral
Relayées et amplifiées par les titres de l'arc néocolonial
Publié dans La Tribune le 04 - 09 - 2011

Les chefs militaires du CNT et le chef tout court du CNT nous l'assurent : l'Algérie rendra des comptes pour sa non reconnaissance de cette fiction politique qui n'a de réalité que par les bombes et les forces spéciales de l'Otan. Car, c'est aussi une fiction militaire. Reprenez les articles qui ont suivi «la chute de Tripoli» et vous trouverez des analyses, des confidences, des infos de sources sûres mais discrètes qui rappellent que sans l'Otan les supplétifs de Benghazi ou du Djebel Nefoussa n'auraient pu avancer d'un mètre. L'euphorie de ces médias à la suite de cette «grande victoire» sur Kadhafi ne pouvait laisser place au doute sur les «vrais gagnants» de la guerre, ceux qui avaient mouillé leur maillot et avaient les moyens et le savoir-faire nécessaire à la victoire. Il était utile de rappeler aux opinions publiques européennes que la «vertueuse» intervention de l'Otan pouvait réclamer ses lauriers et ses dédommagements. Ce serait même un accomplissement de la morale que les pays de l'Otan, en fonction des efforts de chacun, accèdent à une part du butin. Si jamais demain les journaux vous parlent de contrats léonins ne croyez pas que la France et l'Angleterre et les Etats-Unis ont agi par intérêt économique et pour la suprématie stratégique sur une région aujourd'hui convoitée par d'autres puissances. Il fallait aussi rappeler à toutes les tendances du CNT qui leur a offert la victoire au cas où les rebelles de base s'avisaient de croire à une aide désintéressée des euro-américains.Les chefs de la double fiction politique et militaire peuvent menacer l'Algérie. Ils se sentent gonflés de la toute-puissance de l'Otan mais surtout de la toute-puissance de Sarkozy leur créateur, leur fabricant, leur inspirateur. Bref, leur maître. Ils ne sont pas les seuls. Les journaux de l'arc ultralibéral –et néocolonial– relaient et amplifient au quotidien les menaces sur l'Algérie pour son soutien à Kadhafi. Toutes les fausses nouvelles et toutes les rumeurs y sont passées, des mercenaires transportés par nos avions, aux armes passées par Djen Djen, jusqu'au sanctuaire algérien de Kadhafi et de sa famille. Ces six longs mois de guerre ont été en permanence utilisés pour instruire le procès du régime et pour brandir, au cours de l'instruction elle-même, la menace de sanction. Ces journaux de l'arc ultralibéral n'en étaient pas à leur coup d'essai. Ils ont agi à plusieurs reprises en parti politique ou en tout cas en coordination parfaite, notamment pour appeler à la création de la CNCD, puis pour lui donner de la consistance et lui servir de tract. Ils ont agi en parti politique en appelant à l'ingérence étrangère et en la brandissant constamment comme menace. Ils viennent de passer à une phase supérieure en devenant les vecteurs des menaces étrangères. El Watan vient de publier un article reprenant les avis d'experts sur la position algérienne à propos du CNT.A trop vouloir forcer la dose, un de ces experts, Hasni Abidi, rajoute aux tares du régime celle de la naïveté politique. Lisez ce morceau d'anthologie : «Pour le politologue Hasni Abidi, la diplomatie algérienne a fait montre sur le cas libyen d'un amateurisme inquiétant. «La diplomatie n'a jamais été dictée par des principes moraux ou politiques et encore moins éthiques, mais elle s'appuie sur la préservation des intérêts de chaque Etat et dans le cas libyen, l'Algérie a été à contre-courant de ses intérêts.» Ce manque de discernement a fait perdre à l'Algérie la possibilité de jouer un rôle comparable à celui tenu par l'Arabie saoudite lors des événements de Bahreïn. «L'Algérie avait la possibilité de devenir la locomotive du Maghreb et de jouer un rôle prépondérant et de devenir l'interlocuteur privilégié grâce à ses relations privilégiées avec le colonel El Gueddafi et les rebelles du CNT, qui ont, pour la grande majorité d'entre eux, servi l'ancien régime et qui connaissent bien l'Algérie», analyse le directeur du Cermam.Vous avez bien lu que la diplomatie est une stricte question d'intérêt : «La diplomatie n'a jamais été dictée par des principes moraux ou politiques et encore moins éthiques, mais elle s'appuie sur la préservation des intérêts de chaque Etat et dans le cas libyen, l'Algérie a été à contre-courant de ses intérêts».Il faut absolument croire cet expert et appliquer le principe de son raisonnement à l'intervention étrangère en Libye. Il n'y a donc aucune éthique dans l'intervention de l'Otan, juste les intérêts de ses Etats. Le journal El Watan et Hasni Abidi veulent en même temps nous faire croire aux motivations éthiques et humanitaires de la France et des Etats-Unis et de l'Angleterre et nous cachent la réalité, dont parle Hasni Abidi, c'est-à-dire les intérêts de ces pays. Passons sur la supercherie que le journal El Watan et Hasni Abidi parlent des intérêts de l'Algérie comme s'ils avaient un mandat populaire pour en être les interprètes. Encore une de ces belles entourloupes de nos démocrates et de nos modernistes qui font passer, en mauvaise contrebande, les intérêts de leur caste de compradores pour l'intérêt général de l'Algérie et comme si on les avait mandatés pour cela – la répétition est nécessaire. Nous pouvons, trente millions d'Algériens ou plus, diverger sur les intérêts de l'Algérie. Mais en dehors des compradores nous savons, unanimes, que nous n'avons pas intérêt à avoir Israël à nos frontières, et le CNT, c'est Israël à nos frontières point à la ligne. Vous pouvez trouver une profusion d'infos, à commencer par les «très officielles» confidences de BHL, sur l'engagement du CNT à reconnaître Israël, à coopérer militairement avec lui et à lui céder une base au sud-ouest de la Libye au cœur des «futures frontières» du «futur énergétique» de la planète.Les principes que la politique reflète et exprime des intérêts, énoncés par Hasni Abidi, s'appliquent aussi aux positions politiques de notre presse. Chacun peut y réfléchir et réfléchir d'ailleurs au développement des divergences et des contradictions au sein de notre société.Souvenons-nous que cette presse est née dans un désir et dans une visée des réformes. A la base et dans son landau, elle a été poussée à la vie et à la fortune puis à toujours plus de fortunes par les réformateurs, ceux qui voulaient rendre notre Banque centrale autonome de notre souveraineté populaire et de la souveraineté populaire mais soumise aux normes du capital et du libéralisme. Cette presse a été portée par ceux qui ont une pensée politique dont la quintessence était la négation d'un Etat souverain, une pensée qui représentait le plus haut niveau d'habillage de ce but inavouable : la fin de notre si jeune indépendance nationale. Partout on élève le ton, on accentue la pression. L'Algérie c'est en septembre. Mieux, cette presse s'est chargée de libaniser notre vie politique. Cette profusion d'interviews des ambassadeurs français et américains - notez au passage que c'est plus des pâmoisons que des interviews - nous prépare à accepter comme normales leurs ingérences dans nos affaires intérieures. Bientôt, comme à Beyrouth, ces ambassades discuteront publiquement de nos choix, des nominations des fonctionnaire, etc. Le dernier message de l'ambassadeur américain à notre CNT algérien qu'il faut encore attendre – ce qui fera enrager encore plus nos chroniqueurs impatients d'en finir avec le pouvoir – car c'est encore plus difficile en Algérie qu'en Libye de faire la révolution des bombes, participe tout à fait de cette libanisation. Il s'installe dans notre vie politique intérieure. Comme cela se passe à Beyrouth. A deux mois de novembre c'est à chacun de prendre la mesure des grands reniements qui se cachent dans les petits.
M.B.

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