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Faut-il refaire les élections en RDC ?
Pour éviter un scénario à l'ivoirienne
Publié dans La Tribune le 13 - 12 - 2011

Les Congolais ont voté le 28 novembre 2011 pour élire le président qui continuera la construction de leur jeune pays où l'apprentissage du jeu démocratique à peine commencé se retrouve déjà miné par des rivalités personnelles qui sont loin de servir l'intérêt de la nation. D'un côté, on a un président sortant, Joseph Kabila (40 ans) qui veut briguer un troisième mandat, et de l'autre côté, c'est un vieux routier de la politique, Etienne Tshisekedi qui rêve de devenir président de la République démocratique du Congo à l'âge de 78 ans. Mais la volonté de l'un et de l'autre de présider aux destinées de ce jeune pays de l'Afrique équatoriale a dépassé les limites
de saine concurrence politique pour virer à la violence physique sur le terrain. A peine la campagne électorale achevée (26 novembre), la tension est montée d'un cran entre les partisans des deux candidats à Kinshasa. Mais c'est surtout les militants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, du candidat de l'opposition Etienne Tshisekedi) qui sont à l'origine de ce dérapage à la veille du déroulement du scrutin. Les militants de l'UPDS, sous l'ordre de leur chef, avaient tenté de manifester dans la capitale Kinshasa mais les forces de l'ordre les avaient empêchés. Les affrontements avec les policiers ont fait une vingtaine de morts et des dizaines de blessés. Estimant qu'il est en droit d'organiser un dernier meeting, en violation des lois et après la clôture de la campagne électorale, Etienne Tshisekedi a failli provoquer l'irréparable et une nouvelle guerre civile en RDC. Le risque du déclenchement d'une violence armée dans ce pays reste élevé après la publication des résultats provisoires de la présidentielle vendredi soir par la Commission électorale qui donne Joseph Kabila comme vainqueur de la présidentielle. Quatre personnes sont déjà mortes dans des affrontements entre les partisans des deux candidats et les services de sécurité à Kinshasa, depuis vendredi, et des milliers de réfugiés dans le Congo-Brazzaville voisin. M. Tshisekedi avait annoncé à l'avance qu'il n'allait pas reconnaître les résultats de l'élection qui avaient crédité son adversaire J. Kabila de 48,95% des voix. Le leader de l'UPDS qui n'avait obtenu que 32,33% des suffrages exprimés avait même menacé indirectement de recourir à la violence, se déclarant au passage qu'il est le «président élu» des Congolais, rejetant «en bloc» les résultats de la Céni (Commission électorale). En attendant la validation, par la Cour suprême, des résultats définitifs de la présidentielle, la peur et la terreur règnent sur Kinshasa où plus de 20 000 éléments des forces de l'ordre son sur le qui-vive, en prévision d'éventuelles manifestations. La capitale est vide, peu de commerces sont ouverts et la circulation automobile se fait rare. A Bumbu, une ville du cente du pays, des civils armés de balles de base-ball secondent des policiers qui procèdent à des interpellations musclées. Des habitants accusent les policiers de vol, ont rapporté les médias. Mais c'est à Limete (est), où Etienne Tshisekedi a son QG, que les choses semblent compliquées. Les «combattants» du parti de ce dernier, qui ne sont autres que les militants de l'UDPS, sont prêts à aller en guerre. Des sources affirment qu'ils sont armés de kalachnikovs et ils n'attendent que l'ordre de leur chef qui souffle le chaud et le froid. Car, tout en appelant les Congolais au calme et à la sérénité, il demande à ses partisans de rester prêts
à répondre à un éventuel «mot d'ordre». Pour Etienne Tshisekedi, le score de la présidentielle le donne gagnant avec 54% des voix contre 26% pour le président sortant Joseph Kabila.
La RDC et l'influence étrangère
La présidentielle en RDC s'est déroulée en présence de nombreux observateurs locaux et étrangers. Parmi ces observateurs, des organisations non-gouvernementales ou affiliées aux institutions onusiennes ont assisté à l'opération du vote et du comptage des voix. Pour ces observateurs, il y a eu des fraudes et beaucoup d'anomalies à Kinshasa et dans certaines provinces, aussi bien dans le fief du président sortant que dans celui de l'éternel opposant Etienne Tshisekedi. Mais cela ne change en rien le verdict final de la présidentielle qui offre la victoire à Joseph Kabila, selon toujours l'appréciation des observateurs présents en RDC. Inquiète de la dégradation de la situation en RDC, la communauté internationale a demandé aux deux candidats d'appeler leurs partisans à plus de retenue. Il s'agit d'éviter une nouvelle guerre civile au pays et qui risquerait d'affecter toute la sous-région, déjà que les plaies des précédentes guerres ne sont toujours pas pansées et que la situation économique demeure difficile. Une nouvelle guerre civile signifie un véritable remue-ménage catastrophique sur le plan politique, économique et humanitaire en RDC et dans l'ensemble de ses pays voisins. Si les capitales occidentales appellent au calme, du moins officiellement, dans les coulisses, le jeu des influences fait rage. Deux camps s'opposent en fait dans la crise congolaise. D'un côté, les réseaux de la Françafrique qu'on disait affaiblis, de l'autre côté les réseaux qui travaillent au profit d'une présence plus accrue de Washington dans le pré-carré français en Afrique. La présence à Kinshasa en tant qu'observateur de la Fondation Carter, de l'ancien président des Etats-Unis Jimmy Carter, n'est pas fortuite. On connaît tous aujourd'hui le rôle joué par ce genre d'organisations «non-gouvernementales » dans la collecte des renseignements et le jeu des influences dans des pays fragiles comme ceux du continent noir. Le souvenir de la présidentielle ivoirienne n'est pas loin. Le même scénario qui a porté Alassane Ouattara au pouvoir en Côte-d'Ivoire risque de se reproduire en RDC, avec quelques différences puisque tout penche pour le maintien de Joseph Kabila au pouvoir en RDC, ce qui n'était pas le cas en Côte-d'Ivoire où le président sortant Laurent Gbagbo a été évincé avant de se retrouver devant la Cour pénale internationale pour être jugé prochainement.
L. M.


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