La droite pro-européenne, Nouvelle-Démocratie devançait hier de seulement 0,5 point la gauche radicale Syriza anti-rigueur, selon un premier sondage sorti des urnes, qui fait craindre un nouveau blocage politique en Grèce, moins de deux mois après un premier vote inconclusif. Selon ce sondage, la droite qui se veut «garante» du maintien du pays dans l'euro tout en prônant la nécessité de «renégociation» du plan de rigueur dicté par les créanciers, UE et FMI, est créditée d'entre 27,5% et 30,5% des voix contre une fourchette de 27% à 30% pour le Syriza qui, lui, veut «une annulation de ce plan». L'analyste politique Ilias Nikolakopoulos a estimé sur la chaîne de télévision Mega que ces premières estimations ne fournissaient pas d'indication sur le vainqueur final, l'écart entre les deux partis étant inférieur à 1%. Il a renvoyé à de prochaines estimations vers 18H00 GMT pour obtenir une image plus claire. Selon une projection diffusée sur la télévision Skaï, le parti de gauche Syriza arrive en tête avec 31% des voix contre 30% pour la Nouvelle -Démocratie (ND). Aucune de ces estimations n'accorde une majorité à un seul parti, ce qui rendrait nécessaire une coalition gouvernementale. La constitution donne une dizaine de jours aux partis pour s'entendre, sous peine sinon d'un retour aux urnes. Ce scénario de blocage s'était déjà produit après le scrutin du 6 mai quand la Nouvelle-Démocratie et le Syriza, respectivement sorti premier et deuxième, n'étaient pas parvenus à nouer les alliances nécessaires, au grand dam des Européens et des créanciers du pays. En troisième position, entre 10 et 12% des voix, le Pasok socialiste reste en position d'apporter son soutien à une coalition, qu'il a appelé de ses voeux. Le parti néonazi Chryssi Avghi (Aube Dorée) conserverait lui son score du 6 mai, autour de 7%. «Vous avez perdu (...), nous continuerons à vous combattre» a lancé à l'adresse de ses adversaires son dirigeant, Nikos Mihaloliakos, intervenant en direct sur la télévision Skaï. «Il y a désormais un parti nationaliste avec des bases solides pour lutter pour une Grèce forte (...) faire face à l'immigration irrégulière et à la menace turque», a-t-il ajouté. R. I.