Le désormais ex- secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a annoncé que sa démission, qui prendra effet à compter du 15 janvier 2013, intervient après avoir procédé à une «évaluation de la situation actuelle du parti». Dans un message adressé aux cadres et militants du parti, M. Ouyahia, reconnaissant d'une manière formelle l'existence d'une crise au sein du RND et d'un mouvement contre sa présence à la tête du parti, a expliqué que cette crise avait «entaché le climat et l'image du parti» lors du conseil national de mai dernier mais que la sagesse a prévalu pour permettre au parti de préparer les locales. En abordant ensuite la situation interne du parti, Ouyahia a, aussi, dressé trois constats selon lesquels «une division s'est instaurée au conseil national au motif déclaré de ma démission du poste de secrétaire général». «Le mouvement qui est à l'origine de cette crise a choisi d'agir en dehors du cadre institutionnel. Un grand nombre de signataires de pétitions ne sont pas membres du conseil national. Un processus d'installation de bureaux locaux, parallèles a été engagé à travers certains chefs-lieux de wilayas» et que «toute cette situation risque d'évoluer vers une dérive dangereuse pour l'avenir du parti». Pour autant, il a avancé trois motifs, d'abord que le parti risque la division si la divergence entre membres du conseil national devait aboutir à une confrontation lors de la prochaine réunion de cette instance, surtout en cas de tentative d'y imposer la présence de personnes qui n'en sont pas membres. Ensuite, qu'un conseil national troublé influera sur la préparation du prochain congrès. Enfin, la poursuite de l'installation de bureaux locaux, parallèles du parti aboutirait à la division des militants et même au risque de confrontation entre eux. Du précèdent constat, Ouyahia a affirmé, après avoir souligné «l'impératif de circonscrire la crise actuelle» et de réunir les conditions de retour à la sérénité en vue de préparer le prochain congrès : «Le militantisme n'a jamais été pour moi une démarche d'ambition ou de calcul personnel de quelque nature qu'il soit (...) ; le militantisme, encore moins pour moi, ne peut être une affaire de lutte interne au sein de ma famille politique, au risque de la voir se déchirer». «La responsabilité dans le cadre du parti est, aussi, pour moi, une mission qui s'appuie sur la confiance mutuelle avant de découler d'une majorité résultant de la mise en œuvre des texte du parti», a ajouté Ouyahia, pour ensuite annoncer sa démission des fonctions de SG à compter du 15 janvier. Le choix de cette date, qui intervient avant la prochaine session du conseil national, du 17 au 19 du mois courant, est destinée à permettre a cette instance de designer un SG intérimaire afin d'éviter le vide. Sur ce, il a invité les acteurs du mouvement qui s'est dressé contre sa présence à la tête du parti, à «cesser toute action parallèle au niveau des structures de base et à aller vers une réunion du conseil national regroupant uniquement sa composante dégagée par le congrès et de mettre en œuvre les dispositions du statut et du règlement intérieur du parti». A.R.