Le président du Cnes, Mohamed Seghir Babès a plaidé, hier, en faveur d'«un pacte mondial de croissance économique et de stabilité sociale orienté vers le développement». S'exprimant à l'ouverture d'une rencontre de travail de l'Association internationale des Conseils économiques et sociaux (Aicesis), présidée par l'Algérie, M. Babès a estimé que la question de l'emploi doit être prise en charge à un plus haut niveau tout en privilégiant le dialogue social et en mettant l'accent sur les objectifs des politiques publiques en direction des jeunes et la prise en compte les besoins du développement durable. Le thème retenu par l'Algérie durant sa mandature à la tête de l'Aicesis, qui s'achève en septembre prochain, reflète entièrement les efforts des membres de l'Aicesis ainsi que ceux de la communauté internationale en vue d'endiguer le problème du chômage et d'œuvrer à l'insertion socioprofessionnelle des jeunes, d'autant plus que la conjoncture actuelle est plus que favorable à ce genre de thématiques. Pour M. Babès, ce pacte «est un mot d'ordre approprié à l'ensemble des Conseils économiques et sociaux».«On interpelle les Etats, les institutions onusiennes et celles de Breton Woods, afin de permettre à la communauté internationale d'assurer la croissance économique et la stabilité sociale», dit-il sur ce point. Dans le même ordre d'idées, il estime que la crise économique a touché des pays comme l'Espagne, le Portugal ou la Grèce, en Europe, d'où la nécessité de l'implication de la société civile dans «l'écriture de l'agenda international, tout en prenant racine dans chacun des agendas nationaux». Par ailleurs, Babès a évoqué le rapport de synthèse sur la problématique de l'emploi qui va être rédigé à la suite de la rencontre d'Alger, en juin prochain, et qui sera un document de base pour la prise de parole de l'Aicesis lors du sommet du G20 qui se tiendra en septembre prochain à Saint-Pétersbourg. Cette rencontre sera également l'occasion pour l'association d'aborder la crise qui affecte plusieurs régions du monde et la prise de décision y afférent. «Devant la complexité des grandes questions qui concernent la planète, il ne sera plus possible de décider simplement entre pouvoirs publics et entre Etats. A l'échelle internationale, il faut savoir être à l'écoute de la société civile», a affirmé le président du Cnes. Quant aux recommandations émises par le Cnes, l'année dernière à l'issue des assises nationales de la société civile, Babès a tenu a faire remarquer que «le Premier ministre Abdelmalek Sellal a effectué ses premières sorties à Ouargla et Saïda, où il a rencontré les autorités locales, mais également la société civile, ce qui est déjà en soi une première». «Deux ministres se sont également déplacés à Ghardaïa afin d'ouvrir un dialogue avec les populations», ajoute-t-il. En un mot, Babès assure que «les recommandations sont appliquées par le gouvernement, mais sans faire de scénarii». S. B.