Photo : Sahel Par Badiaa Amarni Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaaboub, a regretté le fait que la baisse des prix des produits de large consommation dans le cours mondial n'a pas suivi en Algérie. Lors de son passage, hier, à l'émission «Tahaoulet» de la Chaîne I, tout en se félicitant de la baisse du prix du rond à béton de 10 000 DA la tonne à 6 000 DA, a déclaré que «malheureusement ceux des huiles, du sucre, et des légumes secs connaissent toujours des seuils alarmants». D'où la réflexion, selon lui, d'aller vers la création d'offices interprofessionnels pour importer et commercialiser les produits de large consommation. L'objectif à travers cette action «ce n'est pas de faire de la concurrence aux opérateurs économiques mais d'organiser davantage le marché». Pour ce qui est des mesures prises pour protéger le pouvoir d'achat du citoyen, il dira que l'Etat continue à soutenir les prix du lait, du pain et de la farine. «Rien que pour l'année 2007, l'Etat a mobilisé pas moins de 2,5 milliards de dollars en guise de soutien aux prix des produits de large consommation pour appuyer le pouvoir d'achat des consommateurs», a-t-il signalé. A propos de l'envolée des prix de la volaille, il a tenu à rappeler que des mesures ont été prises pour les faire revenir à la normale mais, malheureusement, aucun résultat n'est relevé. Pour cela, «nous envisageons de mettre en place des équipes pour surveiller l'évolution des choses et mettre le doigt sur les dysfonctionnements s'il y en a». En ce qui concerne la lutte contre la fraude et la contrefaçon, il a déclaré que le nombre des contrôleurs (4 500 à travers le pays) ne peut pas répondre à cette exigence, c'est-à-dire un contrôle efficace. Et de confirmer encore une fois que le prochain programme quinquennal intègre parmi ses priorités le recrutement de 3 000 nouveaux agents de rang universitaire. Le ministre n'a pas omis de dire que l'absence de laboratoires de contrôle efficace n'est pas pour arranger les choses. Il se félicite d'ailleurs du début de réalisation du laboratoire national des essais à Mahelma. Quant aux exportations hors hydrocarbures, l'invité de la radio dira qu'elles doivent figurer parmi nos priorités, rappelant que le président de la République en fait son cheval de bataille. «C'est là un défi à relever. Le problème n'est pas tant l'absence de mécanismes pour aller dans cette voie, mais l'absence de produits à exporter, et qui obéissent aux normes internationales», précise-t-il. Sur le retard dans l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), il a fait savoir que cela est dû à certaines exigences des pays membres pour lesquelles l'Algérie a émis des réserves pour préserver le tissu économique, industriel et commercial. Au sujet de l'opération de déclaration des comptes sociaux lancée en 2007, Il regrette le fait que seuls 40% des commerçants et industriels ont répondu favorablement : «Nous irons vers le retrait du registre du commerce pour toute personne qui ne respecte pas les lois de la République.» «La loi est claire et sanctionne quiconque ne présente pas ses comptes», a encore ajouté le ministre. Enfin, il a indiqué que l'Algérie annoncera son adhésion à la zone arabe de libre-échange lors du sommet arabe qui se tiendra au Koweït en janvier prochain. Selon lui, l'Algérie a pris tout son temps pour examiner cet accord. B. A. Bientôt des marchés de vente de moutons Interrogé sur la flambée des prix du mouton, le ministre du Commerce a expliqué qu'elle est due aux pertes énormes enregistrées par les éleveurs les mois derniers et à la hausse des prix de l'aliment. Il a déploré les conditions dans lesquelles se fait la vente des moutons. A cet effet, le prochain programme quinquennal intègrera parmi ses priorités l'ouverture de marchés répondant aux normes pour exercer ce commerce. Un cahier des charges doit être préparé par chaque commune pour créer ces espaces de vente.