A Tlemcen, l'économie informelle a pris des proportions alarmantes. Nul ne peut cerner l'ampleur de cette économie qui, par parenthèses, génère des milliers d'emplois. Cette dernière recouvre une Série d'activités illégales à des degrés divers. A travers certains sites au niveau du chef lieu de la Wilaya, à l'instar d'ailleurs de ce qui existe partout sur le territoire national, l'on constate que l'activité procure des gains faciles et l'ampleur des conséquences est importante sur la société. L'évasion fiscale d'une part ; le travail au noir, d'autre part, pénalisent grandement ceux qui respectent les lois et les entreprises, ont fort à faire face à une concurrence déloyale préjudiciable à l'emploi de la part de ceux qui ne respectent pas les obligations générales fiscales et sociales. La ville de Tlemcen, à l'instar d'autres villes réputées autrefois pour leur calme, se trouve aujourd'hui sous l'oppression du tumulte engendré par un désordre qui est devenu source de revenus. Pratiquement aucun lieu n'est épargné et les artères du centre ville sont envahies par les marchands ambulants, au point où la ville vit presque sous l'emprise de l'anarchie… A vrai dire, ce phénomène de commerce informel a squatté la chaussée sans aucun respect de la légalité. Cette occupation illégale se fait à l'heure où il est question des la gestion rationnelle et moderne des villes. Une multitude de vendeurs à la sauvette, squattent les trottoirs et espaces publics et présentent toute une gamme de marchandises allant des portables, des démodulateurs numériques, des tee-shirts, des montres, fruits et légumes et le pain, effets vestimentaires (friperies) aux CD et autres K7. L'on constate, alors, une prolifération de toutes sortes d'agressions, vols, délits… alors qu'en face, les commerçants qui activent dans la légalité sont menacés de faillite. Ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer. Ces lieux grouillent surtout durant la saison estivale où ce phénomène prend davantage d'ampleur, à tel point que toute circulation (piétons ou automobilistes) est devenue quasiment difficile, c'est le cas. Pourtant, durant les années70, ce genre de commerce n'était pas considéré comme un problème, plutôt comme faisant partie de notre culture ; car savourer un sandwich ou faire ses courses chez les vendeurs ambulants n'était rien d'autre qu'un plaisir. Aujourd'hui, les temps ont changé et le monde a évolué. Et les spécialistes s'interrogent et ne trouvent guère de moyens de lutte contre ce commerce informel et ses causes. Combien de personnes sont concernees ? Quelles sont leurs conséquences et, surtout, quelles solutions? Interrogés, certains citoyens n'espèrent qu'une chose : la libre circulation sur la voie publique. Pour les commerçants activant dans la légalité, un ratissage est nécessaire.