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L'Algérie abritera le siège de la Capacité de la région Afrique du Nord de la FAA (Force africaine en attente) : Les conflits africains désormais réglés par des Africains
Le siège de la Capacité de la région Afrique du Nord (NARC), relevant de la Force africaine en attente (FAA), sera implanté dans la wilaya de Jijel, ont décidé hier les chefs militaires africains, en conclave à Alger. La désignation du siège constitue le lancement effectif de la FAA, note-t-on. Désormais, les conflits africains seront réglés par des Africains. Pour rappel, Les multiples situations de crises sur le continent africain, couplé aux difficultés, voire à l'incapacité de certains Etats à assurer leur sécurité, ont amené les dirigeants africains à envisager de remédier à cette situation. L'article 5-2 de l'acte fondateur de l'Union Africaine (2002) institue ainsi le Conseil de Paix et Sécurité (CPS) qui « constitue un système de sécurité collective et d'alerte rapide, visant à permettre une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique ». La mise en place d'une Force africaine en attente (FAA) doit permettre d'atteindre ces objectifs et de permettre aux Africains de ne plus dépendre de la communauté internationale pour la résolution des crises survenant sur leur continent. Le protocole relatif à la création, par l'Union africaine, du Conseil de paix et sécurité (CPS) prévoit la mise en place de la FAA, comme un système de sécurité collective et d'alerte rapide, pour une réaction «rapide» et «efficace» aux situations de conflit et de crise en Afrique. Le schéma général adopté par les chefs d'Etats africains prévoit la mise en place progressive de cette force d'ici 2010. L'essentiel des forces sera en réalité géré au niveau d'organisations régionales : la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Communauté Sud-Africaine de Développement (SADC), l'Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD), la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) et l'Afrique du nord. Les missions de la FAA Chacune de ces régions devra abriter une brigade de la FAA. À l'exception de la CEDEAO et de la SADC, la décision donnant mandat à ces forces d'intervenir reste néanmoins du ressort exclusif de l'Union africaine. La Force africaine en attente est conçue pour répondre à six types de missions, à savoir l'aide militaire pour une mission politique ; mission d'observation déployée conjointement avec une mission des Nations Unies ; mission d'observation sans appui de l'ONU ; déploiement d'une force de maintien de la paix (chapitre VI) et missions de déploiement préventif ; force de maintien de la paix pour des missions complexes et multidimensionnelles (humanitaire, désarmement, administration, etc.) avec présence de groupes hostiles. Le déploiement complet doit être effectué dans les 90 jours suivant le mandat donné par l'Union Africaine. La composante militaire doit pouvoir se déployer dans les 30 jours ; intervention d'urgence – par exemple dans le cas d'un génocide - lorsque la communauté internationale ne réagit pas suffisamment rapidement. L'objectif est ici d'obtenir le déploiement d'une force militaire conséquente dans les 14 jours.