Pour la troisième année de suite, l'Etat algérien procède à des correctifs de son budget annuel. Avant-hier, Karim Djoudi, ministre des Finances a, en effet, annoncé que son département va recourir à une loi de finances complémentaire (LFC2011), car le budget initial est apte à augmenter. Ces correctifs budgétaires ont été rendus nécessaires par le besoin d'inscrire dans le budget de l'Etat les incidences financières engendrées par les nouvelles mesures prises dernièrement par le Conseil des ministres pour relancer l'emploi et l'investissement. Ce correctif va aussi consacrer certaines dispositions légales, ajoute Karim Djoudi, qui n'en a pas communiqué les détails dans ses déclarations à la presse, en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation. Le ministre des Finances du pays a souligné que le recours à une loi de finances complémentaire «ne signifie pas un manque de visibilité en matière de prévisions des finances publics du pays». Le recours à une LFC «vient apporter des correctifs à des décisions exceptionnelles qui seront prises durant un exercice donné», a t-il précisé. Avec la mise en œuvre de ces décisions, en plus des dépenses du programme d'équipement, le budget de fonctionnement de l'Etat sera appelé à augmenter, note le ministre. Mais selon lui, la hausse maintenue des recouvrements de la fiscalité ordinaire, enregistrée durant ces dernières années, couvre actuellement plus de 50% des dépenses de fonctionnement. «Notre objectif est de maintenir le rythme de croissance de la fiscalité ordinaire pour arriver à couvrir toutes nos dépenses de fonctionnement» «Notre objectif est de maintenir le rythme de croissance de la fiscalité ordinaire pour arriver à couvrir toutes nos dépenses de fonctionnement» avec les recouvrements de cette fiscalité, souligne le ministre. Le premier argentier du pays a estimé par ailleurs que les investissements consentis par l'Etat dans les infrastructures (logements, routes, barrages), n'ont pas une grande rentabilité économique mais une utilité sociale. D'après le ministre, seuls les investissements s'adressant au marché au titre de l'accompagnement par l'Etat du secteur privé, sont en mesure de créer cette rentabilité. D'ailleurs, souligne-t-il, les mesures prises dernièrement par le Conseil des ministres prévoient le renforcement de cet accompagnement par des financements conjoints (publics-privés).