L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a appelé lundi à Alger à la création d'une entreprise publique de gestion des marchés de gros de fruits et légumes à travers le territoire et à l'amélioration de l'organisation de ces structures commerciales. Les pouvoirs publics «sont appelés à créer une entreprise publique nationale pour gérer ces espaces et organiser leur activité commerciale», a souligné le président de la Fédération des commerçants de gros de fruits et légumes, M. Mustapha Achour dans une déclaration à la presse, lors d'une réunion avec des responsables de wilaya de la fédération. Ces deux mesures auront des répercussions positives sur la qualité et les prix des marchandises dans les marchés de détail, a-t-il précisé. Selon lui, le principal problème auquel cette activité est confrontée concerne l'existence de commerçants illicites activant au niveau des marchés de gros. Il a, à cet égard, appelé les pouvoirs publics à trouver des formules en vue de leur intégration dans le marché officiel. M. Achour a en outre appelé les communes à intervenir afin de régulariser la situation des commerçants de gros illicites. Selon l'UGCAA, le territoire national compte 45 marchés de gros de fruits et légumes à vocation nationale, de wilaya et régionale, et près de 1.500 commerçants de gros. Ces marchés sont gérés par des entreprises de wilaya, des communes et des privés, selon la même source. L'UGCAA a, par ailleurs, souligné que le ministère du Commerce avait soumis à l'union un projet de décret exécutif définissant l'organisation et les modalités de gestion des marchés de gros de fruits et légumes pour examen, en vue d'améliorer l'organisation de ces espaces commerciaux. Lors de sa rencontre avec les représentants de wilaya, M. Achour a salué les projets de construction de nouveaux marchés de gros et de détail et la réfection d'autres marchés pour une enveloppe de 47 milliards de dinars. Il a été appelé, lors de la réunion, à alléger la charge fiscale qui pèse sur les commerçants de gros et à «annuler la taxe sur la valeur ajoutée». Des représentants de la fédération ont souligné la nécessité de «mettre un terme à l'anarchie» dans de nombreux marchés de gros à travers le territoire national en raison de l'absence de sécurité et d'hygiène dans certains marchés. M. Amine Draoui, secrétaire national à l'Union nationale des agriculteurs algériens, a affirmé que les agricultures s'attachaient, de leur côté, à mettre un terme à la multiplication des intermédiaires dans le commerce de gros.