«Près de 70 % de l'ensemble des non-voyants sont des non-voyants tardifs, ce qui nécessite le lancement prochain d'un projet sur la rééducation fonctionnelle pour une prise en charge qualitative leur permettant une adaptation efficace à leur vie quotidienne », a déclaré le secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, Abdellah Bouchenak Khelladi. Ce fut jeudi dernier, en marge des travaux de la journée d'études sur la prise en charge de cette frange de la société. Il a indiqué que «cette rencontre permettra de s'inspirer de l'expérience française dans le domaine de la rééducation fonctionnelle pour les non-voyants tardifs». Bouchenak Kelladi a soutenu que «tous les moyens financiers et matériels seront mobilisés pour le lancement de ce projet à partir du début 2010, en premier lieu par la formation des formateurs- avec la participation -des spécialistes et experts étrangers». Il a ajouté que «le ministère ouvrira, dans ce cadre, des annexes au niveau des écoles de jeunes aveugles (EJA) pour la prise en charges des non-voyants tardifs ». Au même sujet, le président de l'Union des Franco-algériens de Lorraine (France), Abdelghani Abdouch, a indiqué que le projet sur la rééducation fonctionnelle des non-voyants tardifs s'inscrit dans le cadre d'une convention signée en juillet dernier entre l'Union et le ministère de la Solidarité nationale. Un programme de formation d'instructeurs algériens en locomotion (éducateurs spécialisés dans les moyens des déplacements des non-voyants tardifs) est prévu à partir de l'année 2010 afin de permettre la création d'un premier centre de rééducation fonctionnelle pour non-voyants tardifs, comme opération pilote en 2012, à El Achour, dans la wilaya d'Alger. Il a souligné que «ce centre permettra de redonner de l'autonomie à une personne qui a perdu la vue à un âge avancé, l'aider à s'adapter à sa nouvelle vie- par l'apprentissage des techniques de déplacements- et leur offrir les moyens de réinsertion sociale ainsi que l'adaptation à leur nouvelles vie». De leurs côtés, des spécialistes et experts français présents à cette rencontre, ont présenté l'expérience française portant sur les meilleures techniques et moyens de réinsertion de ces non-voyants tardifs, notamment par la rééducation.