Bien qu'il ait été quelque peu désavoué par sa hiérarchie syndicale (UGTA), Smail Kouadria, ex-Secrétaire général du Syndicat d'ArcelorMittal de Annaba, reste plus que jamais populaire au niveau de sa base. Moins d'une semaine après sa démission de la fonction de Secrétaire général du Syndicat du complexe d'El Hadjar, ses collègues, travailleurs du Complexe sidérurgique ont carrément débrayé au courant de la semaine, pour réclamer son retour à la tête du syndicat. Une éventualité que le concerné n'a pas écarté. Sous le coup d'un procès, intenté par la Direction du Complexe pour grève illégale, Smail Kouadria, s'est dit prêt a revenir, gonflé à bloc par les manifestations de sympathie que lui signifient ses camarades. Pour rappel, et dès le 21 Juin dernier, Smail.Kouadria , à cette époque, chef de fil des travailleurs du Complexe sidérurgique d'El Hadjar , avait décrété lui et ses camarades, une grève illimitée des employés, suite à l'échec des négociations engagées vis-à-vis de sa Direction, qui portaient notamment sur une revalorisation salariale. Des revendications déjà négociées lors des Conventions de branches, elles mêmes consacrées par les dispositions de la dernière tripartite. Mais voila, seulement deux jours après le début du débrayage, la Centrale syndicale décide d'intervenir, en appelant purement et simplement à la reprise du travail. Une interférence qui aurait couté au mouvement, un accord quasi acquis, selon certaines indiscrétions, ainsi que la satisfaction des revendications. Aujourd'hui retour à la case départ. L'arrêt de la grève est survenu alors qu'aucun compromis clair, n'a encore été trouvé au sujet des revendications, alors que le syndicaliste est sous le coup d'un procès. En quittant ses fonctions syndicales, Kouadria a signifié son désaccord avec la méthode de l'UGTA, sans pour autant désigner une quelconque culpabilité de la Centrale dans l'échec du mouvement. Ceci dit, le mécontentement perdure. Des travailleurs de la FNTMEE (Fédération des mécaniciens), se seraient rendus à la Centrale syndicale pour demander des comptes. Ils attendraient notamment des explications sur l'intervention pour le moins inattendue de l'UGTA dans ce conflit.