La position financière de l'Algérie est caractérisée par une forte réduction de la dette extérieure et la poursuite de l'accumulation soutenue des réserves de changes. En effet, la viabilité de la balance des paiements a été ancrée au premier semestre 2006 sur des prix des hydrocarbures en hausse. Et selon un document de la Banque d'Algérie parvenu à notre rédaction qui porte essentiellement sur les tendances monétaires et financières au premier semestre de 2006, les importations de biens ont enregistré une baisse de 6,5% au premier semestre 2006. Avec une diminution de l'excédent des transferts nets, la balance des paiements courants était en forte hausse dans la même période, soit une performance représentant 69% de l'excédent de l'année 2005. Le compte capital de la balance des paiements a enregistré une augmentation du poste investissements directs étrangers, soit 760 millions de dollars. C'est ainsi que d'importants remboursements par anticipation de la dette extérieure ont été réalisés au cours des six premiers mois de l'année écoulée. Les réserves officielles de change détenues par la Banque d'Algérie ont enregistré une forte augmentation au cours, elles sont passées à 65,66 milliards de dollars. L'excédent budgétaire a atteint 600 milliards de dinars, le fonds de régulation des recettes a atteint 2346,2 milliards de dinars, par contre les dépenses budgétaires ont été estimées à 167,7 milliards de dinars. Par ailleurs, la trésorerie publique en sens liquidités du Trésor représente l'essentiel des liquidités du système financier en Algérie avec 75,2% à fin juin 2006. Pour ce qui est du marché monétaire et liquidité bancaire, le document révèle que l'encours interbancaire est passé à 42,4 milliards de dinars. Au cours des six premiers mois de 2006, la taux moyen pondéré des opérations interbancaires sur le marché monétaire s'est maintenu autour de 2,06%. Les avoirs en comptes courants des banques sont passés à 211,13 milliards de dinars. Le montant de facilité de dépôt est passé à 221,5 milliards de dinars. Utile aussi de savoir que les montants adjugés à la Banque Extérieure d'Algérie dans le cadre des reprises de liquidité représentaient 80,4% du montant global adjugé pour l'ensemble du système bancaire. De même, les montants, présentés par cette banque à la fin juin 2006 pour la facilité de dépôt rémunérées, ont atteint 93% du montant global de la facilité de dépôt. En sa qualité de deuxième facteur autonome important, la position du compte courant du Trésor a enregistré une augmentation de 589,77 milliards de dinars, passant ainsi à 2671,97 milliards de dinars. L'encours des valeurs du Trésor émises par voie d'adjudication sur le marché monétaire a atteint un montant de 248,41 milliards de dinars. En somme, l'encours global des valeurs du Trésor a atteint un montant de 981,85 milliards de dinars. A propos de la structure des ressources et emplois du système bancaire, le bilan, élaboré par la Banque d'Algérie, note que l'activité collecte des ressources des banques a connu un développement appréciable en 2005 et au premier semestre 2006 par rapport à fin 2005 avec une croissance de 6,9% à fin juin 2006. Le total des crédits des banques est passé à 1804 milliards de dinars. A fin juin 2006 les crédits à moyen et long terme accordés par les banques publiques représentent 47,8% de leurs encours des crédits, tandis que les crédits à moyen et long termes distribués par les banques privées ont atteint également 47,8% de leurs encours de crédits. Autre chapitre évoqué dans le document c'est la modernisation des systèmes de paiement, ainsi, il a été enregistré sur la période s'étalant du février à fin juin, 800 opérations de règlement en moyenne par jour transitant par le système ARTS (Algéria real time settlments), représentant un montant quotidien de 670 milliards de dinars. Toutefois, le système de télé compensation interbancaire (ATCI), des chèques normalisés, entrée en vigueur le 15 mai, a enregistré durant cette première journée un total de 3975 opérations pour une valeur globale de 3,32 milliards de dinars. Cela dit, le premier semestre 20o6 s'est caractérisé par une mise en œuvre effective de la modernisation des systèmes des paiements et de leurs infrastructures.