"Notre démarche s'inscrit dans le processus de modernisation de notre entreprise bancaire afin de permettre à nos clients d'effectuer à distance et rapidement les opérations bancaires", c'est du moins ce qu'a annoncé, hier, le président-directeur général du Crédit populaire d'Algérie, M. Djellab Mohamed, lors de la présentation du nouveau système nommé E-Banking, au siège de la direction générale de la banque. En effet, ce service qui sera mis dès aujourd'hui va permettre à la clientèle de bénéficier de prestations tels que la consultation des comptes, solde et mouvements, les virements bancaires, le paiement des factures, ainsi que la demande de chéquiers. Mais aussi de réaliser à distance et rapidement des opérations bancaires, pour éviter à ses clients des déplacements vers l'agence et la disponibilité sera assurée 24/24 et 7/7. Concernant la démarche du CPA pour une meilleure mise en œuvre du service E-banking, le CPA a opté pour une démarche progressive. Dans la première étape, les prestations offertes portant sur la fourniture à la clientèle d'informations sur leurs comptes à travers différents canaux, dans la deuxième étape, le service sera élargi aux autres prestations, à savoir la demande de chéquiers, les paiements de factures, les virements bancaires. L'opération se fait à travers quatre canaux ; le service Internet, le service Fax et Audio, et le service SMS. S'agissant de l'ouverture du capital CPA, M. Djellab Mohamed a réaffirmé que la privatisation du CPA avait été suspendue en raison de l'impact non encore évalué de la crise internationale des crédits hypothécaires aux Etats-Unis. Par ailleurs des analystes n'ont pas manqué d'arborer d'autres raisons liées notamment à une guerre d'influence entre les banques candidates, américaine d'un côté (Citibank), et françaises (BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole). Pour rappel, la ministre déléguée à la Réforme financière, Mme Fatiha Mentouri, avait déclaré auparavant à la presse nationale, que la reprise du processus de privatisation se fera lorsque les banques candidates seront prêtes. A noter enfin que la vente du CPA a échoué deux fois par le passé. En 2001, des négociations ont été engagées avec la Société Générale, mais celles-ci n'avait pas abouti après le retrait toujours inexpliqué de la banque française. Relancé en 2003, avec la perspective d'un appel d'offres, le processus s'est révélé tout aussi infructueux. L'Algérie restait réticente à confier aux étrangers, le contrôle de son fleuron bancaire public. L'ouverture du CPA était plafonnée à 49 % du capital. L'assurance donnée à l'acquéreur potentiel de pouvoir imposer immédiatement son management n'a pas suffi pour remporter l'adhésion des quelques banques étrangères intéressées.