Le troisième démembrement du processus de Barcelone, qui est le dialogue et le partenariat entre les sociétés civiles des deux rives de la Méditerranée, a été incapable de produire des intentions affichées dans la déclaration de Barcelone en 1995. Selon M. Mohamed-séghir Babès, président du Conseil national économique et social, les partenaires des pays du Nord et celles du Sud, ont parlé de tout autre chose sauf du dialogue social, entre les sociétés civiles, les avancées sont très peu significatives par rapport aux énoncés de Barcelone. De là vient l'importance d'organiser ce type de rencontre afin de tenter de redynamiser, à travers une modalité ad hoc qui est Tresmed 3, le dialogue social et civil dans le Bassin méditerranéen. En effet, cette rencontre, qui se déroule sous le thème du renforcement du "rôle consultatif des organismes représentatifs des intérêts économiques et sociaux" a eu lieu hier à la résidence El Mithak. L'objectif de ce séminaire consiste à consolider et élargir le partenariat euro-méditerranéen, dont la capacité est de décliner en harmonie les attentes de toute cette diversité d'acteurs tous aussi majeures qu'autonomes. En outre, Tresmed3 se base sur les résultats obtenus et de l'expérience accumulée dans ses deux éditions précédentes, en continuant de fournir des progrès dans le cadre de l'institutionnalisation du dialogue social et de la démocratie dans la zone euro-méditerranéenne, soutenir le renforcement du rôle consultatif des partenaires économiques et sociaux, en vue de faciliter leur participation au processus de prise de décisions et de les impliquer de manière plus intense dans le partenariat euro-méditerranée, par la création en même temps d'un modèle d'intégration représentative au sein de la politique de voisinage. Par ailleurs, le projet Tresmed3, découle de la volonté du 4e sommet des conseils économiques et sociaux de l'Euro- Méditerranée pour aller occuper pleinement l'espace du dialogue social et de l'échange entre les différentes parties sociales de la rive méditerranéenne. Pour sa part son excellence l'Ambassadeur de l'Espagne a déclaré, en marge de cette rencontre, que le projet de l'Union pour la méditerranée est la continuité du processus de Barcelone et va aller dans le but d'approfondir certains éléments du processus. Cependant la réalité est tout autre chose, le discours européen est toujours ambigu. Peut-on espérer à construire un partenariat solide, si on durcit davantage les conditions de la libre circulation des personnes. Sur ce point précis, M. Babès a affirmé que le processus de Barcelone a été amputé d'une dimension essentielle qui est la relation interhumaine et le dialogue interculturel. Concernant l'immigration clandestine et les dispositifs législatifs adoptés par la commission européenne sur la directive du retour, le président de l'institution consultative a avancé que l'Algérie est très préoccupée par cette question. En ajoutant que la décision est unilatérale, par contre le problème de l'immigration clandestine est une préoccupation pour tous les Etats, notamment, l'Algérie qui est un pays de transit, d'accueil et de la destination finale. Outre cela et s'agissant de la session Cnes-gouvernement, M. Babès a affirmé qu'elle se tiendra avant la fin de l'année en cours.