Pas de partenariat fiable sans la libre circulation des personnes et des biens. S´exprimant hier à l´adresse des journalistes à propos du projet de l´Union pour la Méditerranée (UPM), le président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed Seghir Babès, s´est contenté de dire «laisser le temps faire les choses». Il soulignera cependant qu´un partenariat et une coopération fiables ne peuvent s´instaurer durablement «sans une libre circulation des biens et des personnes». Babès qui présidait à l´ouverture des travaux du «Tresmed 3», aux côtés de l´ambassadeur d´Espagne à Alger, Juan Lena, a lancé deux messages principaux dans son allocution d´ouverture. «Conférer au Processus de Barcelone une vitalité nouvelle» avec comme toile de fond «la reconstruction de la Mare Nostrum» Cette rencontre, qui gravite autour du thème relatif au «renforcement du rôle consultatif des partenaires économiques et sociaux» des pays de cette région, s´est ouverte hier en présence des représentants de Conseils économiques et sociaux ou d´institutions similaires et d´autres organisations de la société civile de l´espace partenarial euro-méditerranéen. Celui-ci doit, selon lui, «décliner au concret» les immenses et légitimes attentes des acteurs des deux rives de la Méditerranée. Lors de cette 3e édition du «Tresmed», organisée en partenariat avec le Conseil économique et social espagnol (mandaté par la Commission européenne), le président du Cnes ne manquera pas d´inviter les partenaires du Nord à revisiter le Nepad qualifiant ce projet de prometteur, car «susceptible de modifier fondamentalement la marche vers le développement» s´il bénéficie du soutien des hommes du Sud comme ceux du Nord qui veulent réduire la fracture du développement. Pour sa part, l´ambassadeur d´Espagne en Algérie, Juan Lena, qui a remplacé le président du Conseil économique et social d´Espagne, Marcos Pena retenu à Madrid, a rappelé la déclaration de Barcelone dans laquelle est soulignée l´importance des «échanges humains, scientifiques et technologiques» qui, a-t-il dit «sont des facteurs essentiels pour le rapprochement des peuples de la région.» Il réaffirmera à cette occasion «la promotion du dialogue institutionnalisé». Confiant en l´avenir de l´Espace euro-méditerranéen, il dira qu´il «se construit petit à petit» comme l´a fait l´Europe pour devenir «une zone de coexistence pacifique, d´échanges économiques et d´enrichissement social et culturel.» Une initiative louable de Tresmed III est à souligner. Il s´agit de la proposition d´ouvrir un chapitre pour l´éducation des jeunes, un projet qui sera piloté par six équipements constitués par trois de pays méditerranéens et trois des membres de l´UE. Les participants devront opérer en toute indépendance avec accès à un ordinateur et à l´Internet entre autres facilités et posséder des capacités linguistiques en français et en anglais. Le «Tresmed» est financé par la Commission de l´UE et sa durée d´existence est programmée du 1er Janvier 2008 au 30 juin 2010.