Le «Tresmed III» unit les voix contre l'initiative «retour» adoptée par le Parlement européen. Un dénominateur commun a caractérisé les différentes résolutions et recommandations adoptées par les participants au projet «Tresmed III», «conforter l'esprit de Barcelone» par le dialogue. C'est en fait le thème qui a prévalu lors des travaux des représentants des Conseils économiques et sociaux et autres organisations de la société civile de l'espace euro-méditerranéen. A l'issue des travaux d'une rencontre de deux jours dans le cadre de la 3e édition du projet «Tresmed», organisée par le Conseil national économique et social (Cnes) en partenariat avec son homologue espagnol (mandaté par la Commission européenne), les participants ont souligné la nécessité de favoriser «la mobilité des personnes entre les deux rives de la Méditerranée». Les participants ont recommandé, dans ce sens, d'accorder une attention particulière à la circulation légale des personnes dans l'espace euro-méditerranéen. Ils ont affirmé que les enjeux liés à la question migratoire étant d'ordre multidimensionnel, économique, humain, culturel, historique et géographique, «les solutions aux défis qu'elle engendre, ne sauraient être confinées dans une dimension strictement sécuritaire, privative et restrictive des droits humains». Le président du Cnes, Mohamed Seghir Babès, s'est réjoui à la fin des travaux que les participants aient accompli «un exercice démocratique d'une très grande ouverture et réussi à absorber toutes les divergences». Il fera remarquer aussi que les agents économiques et sociaux de la rive Sud de la Méditerranée sont parvenus à inscrire leurs propositions dans la déclaration finale. Il citera la proposition qui mandate le Cnes comme coresponsable avec le CES d'Espagne pour proposer un programme d'activités qui permettra de concrétiser les objectifs du programme «Tresmed III.» Il a ajouté que les participants à cette rencontre condamnent la directive «retour», adoptée récemment par le Parlement européen, et qui facilite le renvoi des étrangers en situation irrégulière dans l'espace européen. Présent à cette rencontre, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Said, a appelé les participants à condamner ce texte de loi estimant qu'il «ne fournit pas de protection suffisante en matière de droits de l'homme». Les participants à cette rencontre ont souligné la nécessité de renforcer le Processus de Barcelone dans le sens d'une meilleure adaptation aux attentes des populations de la région euro-méditerranéenne, à travers un «bilan clairvoyant» de plus de dix années de partenariat entre les deux rives. Ils ont relevé, en outre, l'importance de promouvoir un dialogue sincère, équitable et transparent, au bénéfice de l'ensemble des peuples de la «Mare Nostrum».