Dans le cadre des nouvelles mesures inscrites dans le cadre du projet de loi des finances de 2009, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a expliqué, dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d'ouverture de la session d'automne de l'Assemblée nationale, qu'afin de conforter les moyens de lutte contre la fraude fiscale, un nouveau projet de loi permettra aux entreprises étrangères installées en Algérie de transférer leurs bénéfices à leurs entreprises mères établies à l'étranger, à deux conditions. Il s'agit, en premier lieu, de fournir une déclaration fiscale des bénéfices. Et en deuxième lieu, le projet de loi prévoit l'assimilation des bénéfices transférables vers l'extérieur par les succursales aux sociétés mères établies à l'étranger, à des dividendes imposés à 15%, l'imposition spécifique des plus-values de cession d'actions et de parts sociales par des non-résidents, la création d'un service des investigations fiscales chargé d'intervenir au niveau national contre les sources de fraude et d'évasion fiscale et le paiement des impôts par des moyens autres que le cash au-delà d'un certain montant ". Ces mesures s'inscrivent, selon le grand argentier du pays, dans le cadre du renforcement de l'investissement et préserver les grands équilibres de l'économie nationale, notamment dans un contexte mondial marqué par les crises financières. Dans ce cadre, M. Djoudi n'a pas manqué de souligner qu'il y a déjà des indices d'une probable crise économique mondiale, ce qui ne permet à aucun état de faire des erreurs. A rappeler dans ce cadre, les nouvelles orientations du chef de l'Etat qui estime que l'Algérie, qui a besoin d'investissements productifs par les nationaux et par les étrangers, "entend défendre ses droits comme les autres pays en matière d'investissements, tout comme elle entend mettre un terme aux comportements parasitaires et spéculateurs au détriment du Trésor public". En outre, M. Djoudi a indiqué que dans le cadre de nouveau système fiscal algérien, il y aura de nouvelles mesures chaque année pour booster l'investissement et préserver le pouvoir d'achat en dégageant une somme de 2 milliards de dollars pour la subvention des produits de large consommation, dont le lait et le blé. Dans ce contexte, il a ajouté qu'il y aura un programme d'investissement important afin de rattraper le retard dans tous les secteurs, notamment les travaux publics. Une situation qui demande de l'argent. C'est pour cela, selon M. Djoudi, que le chef de l'Etat a insisté sur la gestion rigoureuse des dépenses publiques qui proviennent des exportations d'hydrocarbures non renouvelables. Ajoutant que le travail se fait dans le but de protéger l'économie nationale des crises extérieurs.Interrogé sur le fonds de régulation des recettes, il a souligné, qu'il constitue une épargne financière pour l'Etat et représente 40% de PIB. Ce qui est une réussite, selon M. Djoudi, car ses ressources seront utilisées en cas de crise. Par ailleurs, ce fonds est utilisé dans le remboursement des dettes, notant que la dette publique extérieure est de 600 millions de dollars et la dette publique interne est de 900 millions de dollars. Enfin, interrogé sur la nouvelle taxe sur les véhicules neufs imposée dans le cadre du projet de loi de finances complémentaire de 2008, le ministre des finances a déclaré que celle-ci ne sera pas révisée, notant qu'elle a été supprimée pour les Moudjahiddine uniquement.