Le métro d'Alger commence à voir le bout du tunnel avec l'arrivée ce dimanche au port d'Alger des six premières rames, et ce à bord du navire national Tébessa en provenance d'Espagne, selon les déclarations de la compagnie maritime CNAN MED citées par l'APS. Ces premiers équipements font partie des 14 rames qui doteront, dans une première phase, la première ligne reliant la Grande Poste à Hai El-Badr avant d'être portées, par la suite, à 24 rames. Construites en Espagne, ces rames sont fournies par le groupement constitué des entreprises françaises Siemens et Vinci construction ainsi que de l'espagnole CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles) sur la base d'un contrat signé en janvier 2006 avec l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) portant sur les équipements fixes, le matériel roulant et les aménagements intérieurs des stations. Il s'agit d'un contrat d'équipement de la ligne Tafourah-Haï El-Badr, dont le coût est de 35 milliards de DA. Le système intégral englobe la totalité des installations techniques devant équiper cette ligne (9,1 km) sur une dizaine de stations. Cette acquisition de rames, sera suivie de l'installation de la signalisation à base numérique, de 23 escaliers mécaniques et des postes de commande centralisés. Le métro d'Alger, qui coûtera à l'Etat quelque 65 milliards de DA est la pièce maîtresse du plan de développement des transports de la capitale 2005-2009. Le constat des travaux révèle l'achèvement des travaux portant sur la pose de la double voie complète au niveau du tunnel entre la station de la Grande Poste et celle de Haï El-Badr. Alors que l'installation des escaliers mécaniques au niveau des stations ainsi que le raccordement de la dernière station de Haï El-Badr aux ateliers de maintenance de Bachdjarah sont en cours de finalisation. La première ligne du métro reliant la Grande Poste à Haï El-Badr devra permettre de contribuer à renforcer davantage la part du transport en commun et représente une ligne qui couvre la périphérie algéroise et touche les quartiers populeux de la capitale. Pour gérer ce réseau, un poste de commande centralisé est en voie de réalisation au niveau des Annassers tandis qu'un complexe de maintenance des trains et autres équipements situé à Bachdjarah est également en cours de finalisation. Ce poste de commande assurera la liaison et la gestion automatique de toutes les stations ainsi que tout le parc roulant du réseau via des moyens audiovisuels en liaison avec toutes les stations. Quant à la gestion du réseau, elle sera confiée à la Régie autonome des transports parisiens (RATP) en vertu d'une convention signée fin 2007. Le métro d'Alger devra, selon les prévisions des experts, assurer un trafic annuel de l'ordre de 110 millions de voyageurs, un volume qui devrait atteindre quelque 150 millions d'usagers après trois ou quatre années d'exploitation.