M. Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, garde des Sceaux, a reçu, dimanche au siège de son département ministériel, l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger à la demande de ce dernier, a-t-on appris de sources proches, L'extradition de Abdelmoumen Khalifa vers l'Algérie était au cœur des discussions, selon ces mêmes sources. Celles-ci ont indiqué que les négociations ont évolué pour préparer une éventuelle extradition et entamer les mesures juridiques d'extradition, puisque l'accord en rapport a été ratifié par le Parlement britannique, ce qui signifie que l'application de cet accord est proche. Il en reste néanmoins qu'une extradition de Khalifa pourrait ne pas être aussi rapide qu'on pourrait le croire. Des représentants d'Interpol ont déjà déclaré que les procédures d'extradition peuvent prendre encore des années comme c'était le cas pour Rachid Ramda réclamé par la justice française pour son implication dans des action terroristes. Notons que la justice britannique étant indépendante des autorités, cette extradition n'est pas pour demain. Si l'on sait que cette justice remet oppose le respect des droits de l'homme, les conditions d'emprisonnement et également la question de la peine capitale à une éventuelle extradition. Néanmoins la sortie ratée de Khalifa, sur la chaîne Aljazeera, n'a fait que confirmer sa culpabilité du fait qu'il ait essayé de se défendre en jetant la responsabilité sur "les services secrets français et Bouteflika" ceci sans preuves. Une façon pour Abdelmoumen de faire croire que c'est une affaire politique et qu'il a droit de bénéficier de l'asile politique en Grande Bretagne. Il est à noter que Maître Farouk Ksentini avait souligné, dans une récente déclaration, que le principal inculpé dans l'affaire Khalifa sera extradé dans un délai cour. Les discussions ont également porté sur les quatre accords de coopération juridique ratifiée entre les deux pays, sur l'extradition de quatre personnes et la satisfaction du côté britannique après l'extradition de quatre algériens le mois dernier. Parmi les 15 qui ont demandé d'être extradés vers leurs pays d'origine sans que les autorités algériennes ne les demandent, il ne s'agissait pas de terroristes mais de personnes qui se trouvaient sur le sol britannique d'une façon illégal et présentent selon les autorités de ce pays un danger pour sa sécurité. D'autres sources ont révélé que les discussions entre les responsables juridiques des deux pays étaient toujours en cours, même "après la signature des quatre accords en juillet dernier", mais surtout autour de l'affaire principale, qui est l'extradition de Abdelmoumen Khalifa actuellement en fuite en Grande-Bretagne, et les conditions d'accueil juridique fournies par l'Algérie. Si certaines sources officielles penchent pour une "non-objection" britannique concernant certains points sur le procès de Khalifa en cas d'extradition, il reste néanmoins les discussions concernant les garanties fournies par l'Algérie. Il est rappeler que Abdelmoumen Khalifa a fait l'objet d'un mandat d'arrêt international.