Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a accepté le principe de l'invitation que lui a adressée le président français, Nicolas Sarkozy, pour effectuer une visite d'Etat en France. C'est du moins ce qu'a déclaré, jeudi à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, sans en préciser la date. "Chacun de nous sait que le président Sarkozy a annoncé une invitation pour une visite d'Etat au président de la République, qui en a, bien entendu, accepté le principe", a déclaré M. Medelci à la presse, en marge de l'audience qu'il a accordée au président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, M. Axel Poniatowski. Il dira, dans la foulée, que les deux parties travaillent à l'heure actuelle sur les questions qui pourraient être évoquées à l'occasion de cette visite. Le ministre a relevé, à cet égard, que les relations avec le partenaire français sont "importantes", indiquant que "toutes les questions ont un point spécifique qui leur est propre, compte tenu de l'envergure de la relation algéro-française". "L'essentiel de nos préoccupations aujourd'hui tourne autour de la circulation des personnes et donc du développement humain, mais aussi autour de la nécessité de développer davantage la coopération économique, principalement à travers des investissements français en Algérie", a-t-il ajouté. M. Medelci avait indiqué, mardi, à Cordoue (Espagne), où se tenait le "Forum 5+5" s'être "longuement" entretenu avec le secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères Pierre Sellal. Il avait ajouté, rappelle-t-on, que les deux parties ont longuement évoqué "comme ont convenu déjà les présidents algérien et français, il y a plus d'un an, de traiter de la question des essais nucléaires français à Reggane (sud de l'Algérie) d'une manière plus diligentée", annonçant, à cet égard, qu'une réunion supplémentaire allait se tenir bientôt à Alger. La réunion permettra, avait-il expliqué, de "dégager les thèmes de référence d'un travail d'identification aussi exhaustif que possible de la situation qui est celle des zones contaminées et à partir de là, il pourra être élaboré un programme d'action pour la décontamination". Pour sa part, M. Poniatowski a exprimé, à l'issue de l'audience, son souhait d'intensifier la diplomatie parlementaire entre les deux pays par la création incessamment d'une grande commission parlementaire algéro-française. "La France a deux grandes commissions parlementaires, l'une avec la Russie et l'autre avec le Canada, l'idée aujourd'hui est de créer la troisième avec le parlement algérien d'ici à quelques semaines", a-t-il déclaré, soulignant que "c'est très important que nous puissions multiplier et accentuer les relations entre la France et l'Algérie dans ce domaine". Pour rappel, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a effectué une visite d'Etat en France en 2000. Celle-ci était la première visite d'Etat en France d'un président algérien. Elle constituait une étape majeure dans le processus en cours de relance et de rénovation de la relation franco-algérienne. En 2004, le chef de l'Etat, a encore une fois, effectué une autre visite d'Etat en France, alors que le Président Sarkozy s'est rendu en Algérie en 2007. Zohir M.