Intervenant lors d'une conférence intergouvernementale sur les pays à revenu intermédiaire, qui s'est tenue les 1 et 2 mars, le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, a souligné, jeudi à Madrid, la nécessité “d'alléger le coût” de l'accès des pays à revenu intermédiaire aux compétences et à l'expertise et mis en exergue les “avancées constatées” dans la coopération entre ces pays. M. Medelci a relevé que cette conférence, consacrée au développement des pays à revenu intermédiaire, "a le mérite de mettre en relief la nécessité d'intégrer ces pays dans les programmes d'aide et de coopération". Le ministre , a exprimé ''l'adhésion entière et totale'' de l'Algérie à la relance de la démarche visant à intégrer les pays à revenu intermédiaire (PRI) dans les programmes d'aide et de coopération internationaux. Il est à noter que dans le cadre de recours à l'expertise, l'Algérie a toujours opté pour cette démarche pour élaborer les enquêtes relatives aux scandales financiers, Dernièrement, on parle des rapports sur l'état de l'économie en Algérie, rédigés par le Conseil national économique et social (CNES) qui vont bénéficier de l'expertise de la Banque mondiale. Une démarche qui est devenu habituelle, puisque , plusieurs, instances financières en Algérie optent pour l'expertise étrangère. Ce recours à l'expertise de la Banque mondiale ou autres , suscite cependant plusieurs interrogations quant aux véritables motivations des capacités de ces organismes et instances. Ces dernières souffrent-elles d'un déficit en expertise pour aller la chercher ailleurs ? Les experts ne sont-ils pas à la hauteur de leurs mission ? Est-ce les méthodes appliquées par l'Algérie dans l'élaboration de rapports qui sont dépassées ? Par exemple dans le cas du Cnes, l'on ne peut s'empêcher de s'interroger sur l'utilité de l'apport de la Banque mondiale au CNES, lorsqu'on sait que cette même institution s'appuie essentiellement, pour ne pas dire totalement, sur l'expertise algérienne dans l'élaboration de ses travaux sur l'Algérie. Par ailleurs , le ministre des Finances a souligné, par la même occasion , que les pays à revenu intermédiaire aspirent à atteindre ces objectifs avec plus de moyens et en même temps avec une vision, une cohésion, et la consolidation des atouts dont ils disposent. Il a cité, dans ce cadre, les nombreuses actions qui sont développées pour ''rattraper le retard sur le plan des infrastructures, moderniser l'environnement économique, doter la formation et l'éducation davantage de moyens pour qu'elles soient de meilleure qualité et plus adaptées à la situation conjoncturelle de notre pays. Passant en revue l'évolution des agrégats fondamentaux de l'économie algérienne, M. Medelci a notamment évoqué les avancées enregistrées sur le plan de l'emploi, particulièrement des jeunes, et de l'endettement extérieur. Sur ce dernier point, il a observé que le remboursement par anticipation de la dette a permis que celle-ci se situe aujourd'hui autour de 4 %, ''alors que pendant plusieurs années, elle a représenté une réelle menace pour les équilibres globaux''.