Hier, à Alger, le ministre des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khedri, a indiqué à l'ouverture d'un séminaire sur le thème "Relation électeur-élu dans le système juridique algérien", que la relation électeur-élu est une relation qui doit être basée sur une " profonde confiance ". Ajoutant que "La nature de la relation entre l'électeur et l'élu n'est pas uniquement juridique, mais fondamentalement politique et morale basée sur une profonde confiance", En allant plus loin dans son argumentation, M. Khedri a pris comme référence la Constitution qui dispose, a-t-il dit, dans certains de ses articles que "la souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple qui l'exerce par l'intermédiaire de ses représentants élus et oblige les élus à demeurer fidèles à la confiance du peuple". Le ministre a tenu à préciser que la relation électeur-élu est " complexe " de par les parties qui la composent, notamment les différentes institutions législatives, exécutives et judiciaires de l'Etat, chargées de la préparation des textes et du fait de ses portées." Si cette relation est encadrée par des textes juridiques, il n'en demeure pas moins que les valeurs de patriotisme, de loyauté, d'engagement, d'honnêteté, d'intégrité et de dévouement au service de l'intérêt général, ainsi que d'autres valeurs, en constituent le ciment effectif, devant assurer la continuité de cette relation et l'amener à des niveaux supérieurs ", a-t-il dit, tout en indiquant qu'il " est de nature dynamique, influencée par les différentes conjonctures que traverse la société, qu'elles soient politique, économique, sociale ou culturelle, voire celles induites par les développements technologiques, particulièrement ceux en matière d'information et de communication ". Abordant la qualité de la relation entre les électeurs et les élus, M. Khedri a estimé qu' "elle constitue la substance de tout système électoral jouissant d'une grande valeur représentative et d'une haute crédibilité nécessaire à une large légitimité des instances élues ". A propos du séminaire, le ministre dira que ce dernier représente une opportunité pour apporter des éléments de réponses à certaines interrogations sur les motifs et l'origine de l'abstention populaire lors de certaines échéances électorales, locales et parlementaires. Enfin, M. Khedri n'a pas manqué de souligner que durant ce séminaire les participants tenteront d'analyser et d'expliquer la "fragilité" de la relation électeur-élu et de définir ses causes, afin d'éviter qu'elle prenne de l'ampleur. Moumen Larabi