A chacune des tenues du sommet du G8 plus particulièrement, et même de l'OMC, il y a des manifestations antimondialistes qui viennent critiquer la mondialisation rendue responsable des inégalités et même de l'aggravation de celles-ci sans pour cela qu'il soit bien perçu qu'est proposé un autre modèle. Cela sera également de même à l'avenir pour le G20 qui veut faire oublier qu'en réalité, les décideurs seront toujours les membres du G8. Mondialiser exclusivement les questions liées à l'économie ? L'Algérie est connue pour son engagement en faveur de la paix. Egalement pour une solidarité opérationnelle dans la lutte contre le terrorisme. Elle est également connue pour son militantisme en faveur du co-développement. Le Président a dit que la mondialisation nous est imposée et qu'elle est au stade de son irréversibilité, quand bien même que s'étaient multipliées dans le monde des manifestations dites antimondialistes. Cependant, quand bien même que celle-ci soit imposée au reste du monde, qu'il est su justement qu'elle est imposée par les pays riches, les pays en développement ne peuvent qu'en prendre acte et déployer tous leurs efforts pour s'y adapter sous peine de leur marginalisation. Les pays en développement peuvent cependant se regrouper, entrer dans des alliances mutuelles, se rassembler pour élever leur pouvoir de négociation face aux pays riches, mettre en commun leurs moyens, mettre en complémentarité leurs économies, renforcer leur solidarité et parler d'une seule voix, ou de voix convergentes, de façon à pouvoir en tirer profit. Il s'agit pour les opposants à ce modèle de contrer la " marchandisation " du monde qui se fait au détriment du Sud. Pour ce qui concerne la position algérienne telle que celle-ci est exprimée dans les différents discours du Président, laquelle est en parfaite harmonie avec celle des pays du Sud, il n'y a pas d'autre voie actuellement que celle d'en prendre note et d'admettre que la mondialisation, ou l'économie de marché, finira par faire du monde un marché unique, l'important est d'engager les réformes nécessaires et de s'y intégrer en mettant notre économie au niveau des exigences de compétitivité et de concurrence. Il s'agit de ne pas accumuler des retards préjudiciables et de s'engager tous ensemble afin de ne pas aboutir à une guerre économique mais à réunir les conditions d'une coopération en vue d'assurer la marche vers un co-développement. Cela est possible si les pays du Sud entrent entre eux dans une coopération solidaire, opérationnelle, avec la conviction qu'il est possible, ensemble, d'orienter la mondialisation vers la lutte contre la pauvreté. N. B.