Le rating est la traduction anglaise du mot notation qui est une attribution de notes aux entreprises en fonction de plusieurs paramètres, essentiellement financiers (qualité de leurs bilans : niveau d'endettement, niveau de liquidité...). Ce sont les agences de rating qui attribuent ces notes à l'exemple de Maghreb Rating. Un système de "rating" (cotation) des entreprises sera introduit en Algérie au début de l'année 2008 par trois banques publiques algériennes. Ce nouveau dispositif devra permettre la notation des entreprises à travers leur performance, leur compétitivité et la place qu'elles occupent sur le marché, en leur attribuant une cotation exprimant la qualité de ces entités économiques. Selon le SG de l'ABEF, M. Benkhalfa, une bonne cotation d'une entreprise par ce système de rating devra permettre à cette dernière un meilleur accès aux crédits bancaires. L'élaboration de ce dispositif devra être finalisée à la fin 2007 avec l'assistance technique de l'Union européenne pour être introduit dans trois grandes banques publiques. Cependant, a-t-il ajouté, l'activité de rating des entreprises ne sera pas exercée indéfiniment par ces banques mais sera confiée, plus tard, à une agence spéciale de cotation. A noter que le rating en Algérie, comparé aux pays voisins du Maghreb, est appelé à évoluer et sera soumis à des améliorations, validations et certifications. Grâce à cet instrument, les efforts des PME seront pérennisés, et leur image auprès des banques et des bailleurs de fonds sera confortée. Il permettra aussi de réduire les délais d'instruction et de réponse des banques aux demandes de crédits des PME. Les banques présentes en Algérie, quant à elles, auront la possibilité d'optimiser leur maîtrise des risques et d'en évaluer le degré. Les notes n'expriment que l'appréciation de l'agence de rating sur la capacité de la société à honorer dans un temps déterminé les échéances de remboursement de sa dette et ne comportent aucune appréciation sur le rendement dont les porteurs de titres de dettes sont susceptibles de bénéficier. Ces notes sont formulées à partir des informations qui lui sont communiquées par la société et dont l'agence de rating ne garantit ni l'exactitude ni le volume nécessaire. A tout moment, l'agence pourra si elle le juge fondé à partir des informations dont elle dispose, modifier les notes à la hausse ou à la baisse, cette modification pouvant être précédée d'une mise sous surveillance accompagnée ou non d'une indication de tendance. Par ailleurs, si les échelles de notation nationales et internationales ont été reconnues comme étant "suffisantes pour fonder le jugement des investisseurs", il est apparu que la particularité de l'Union maghrébine nécessite l'adaptation de notation régionale qui tienne compte de la spécificité des économies concernées et de la particularité monétaire de cette zone. Lors de la rencontre sur les risques bancaires organisée récemment à Tunis, l'Union des banques maghrébines s'est posée la question "cruciale" des coûts de la notation qui a suscité quelques appréhensions quant à un éventuel surcoût pour les émetteurs. Aussi, même si elle ne représente pas une garantie, la notation doit quand même, dans le cas particulier des marchés émergents, s'attribuer sur la base d'une haute technicité et d'une méthodologie fiable. A cet égard, sa réglementation devient une nécessité, d'autant plus qu'elle devra prévenir toute source de conflit d'intérêt et devra être conforme aux recommandations de l'OICV (Organisation internationale des commissions de valeurs).