Il serait fort utile et instructif que soient réalisées des études d'évaluation des implications sur les revenus par habitant de l'entrée de notre pays dans l'économie de marché, suite aux différents accords d'association. Les implications de la mondialisation se sont elles faites d'une façon uniforme sur l'ensemble des pays dit en développement ou du Tiers-Monde, ou bien faudrait-il réviser ces deux derniers concepts pour distinguer les pays émergents du reste des pays du Tiers-Monde ? Le constat est inévitable que la mondialisation n'a pour le moment nullement profité à nombre de pays du Tiers-Monde qui ne bénéficient ni des investissements directs étrangers, ni des délocalisations d'entreprises qui ont besoin d'un nombre important de main-d'œuvre, ni même de la délocalisation des services qui emploient une catégorie de techniciens de haut niveau, plus particulièrement les services en ligne. Il fut un temps où des pays en développement avaient tiré profit du voisinage géographique pour accueillir des unités industrielles délocalisée, ou profiter de "l'externalisation" de certaines entreprises basées en Europe. Aujourd'hui, les progrès dans les technologies de la communication ont plus favorisé les pays émergents tel l'Inde, par exemple, qui dispose d'ingénieurs de haut niveau comparable aux ingénieurs occidentaux, mais dont les salaires sont nettement bas par rapport à ce qui se pratique dans les pays développés. Pour ce qui concerne les services, plus particulièrement, tout peut se faire à partir du pays émergent, y compris la recherche et le développement, et pas seulement la comptabilité ou les centres d'appel. Le temps est, bien sûr, venu pour notre pays de lancer de telles réflexions afin de s'adapter à la mondialisation, de réduire ses vulnérabilités et d'exploiter ses forces.