L'euro a plongé lundi à son plus bas niveau depuis quatre ans face au dollar. L'inquiétude pour la dette des pays européens se double de craintes sur la reprise économique du Vieux continent. L'euro est tombé lundi à son plus bas niveau depuis quatre ans face au dollar en raison des inquiétudes liées aux difficultés de la zone euro. La monnaie unique s'échangeait à 1,2296 dollar vers 02h20 GMT, son plancher depuis avril 2006. Le fort niveau d'endettement des pays de la zone euro continue d'inquiéter les investisseurs malgré l'annonce d'un plan de sauvetage massif de 750 milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) se réunissent lundi à 15H00 GMT pour trouver une nouvelle parade à la dégringolade de l'euro et à l'inquiétude sur la croissance européenne. Car au-delà de la dette, des investisseurs craignent que la croissance déjà faible de la zone euro soit remise en cause par de sévères plans d'économies budgétaires à venir. Dans un entretien à France Soir publié lundi, la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, assure que l'euro n'est pas en danger et que les Européens iront "jusqu'au bout" du plan d'aide à la Grèce. Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a estimé pour sa part que l'euro n'était pas en butte à des attaques spéculatives malgré sa forte chute face au dollar. Aussi, les bourses européennes ont rouvert à la hausse hier matin après une forte chute vendredi dernier, l'euro ayant enregistré son niveau le plus bas face au dollar depuis quatre ans. Alors que les ministres des Finances de l'Eurogroupe devaient se réunir en fin d'après-midi à Bruxelles, l'index britannique FTSE 100 a progressé de 31,94 points, soit 0,6%, à 5.294,79 alors que le DAX allemand a enregistré une hausse de 23,27 points (+0,4%) à 6.079,98. Le CAC-40 a gagné 5,91 points (+0,2%) à 3.566,27. Les places financières asiatiques ont de leur côté plongé lundi à mi-séance dans un contexte marqué par les craintes des investisseurs concernant l'économie et la finance européenne. A mi-séance, l'indice Nikkei perdait 207.50 points, soit 2% à 10,255.01. Les marchés restaient focalisés sur la crise provoquée par la dette dans la zone euro, craignant que les mesures d'austérité décidées en Grèce, en Espagne et au Portugal ne ralentissent l'économie européenne dans les années à venir.