Suite à une visite dans les différents marchés des fruits et légumes, tels le marché de gros des Eucalyptus, les marchés populaires d'El Magharia, Bachdjarah, Marché 12, nous avons constaté une hausse assez importante des prix affichés sur les étals. En effet, cette incohérence sur les prix des produits de large consommation est due essentiellement à l'approche du Ramadhan, connu, comme chaque année, pour être le mois de la spéculation et de l'enrichissement illégal à travers la fraude et les augmentations. Pourtant, les pouvoirs publics avaient promis de réguler le marché et d'assurer une disponibilité de ces produits avant et durant le mois sacré. Celle-ci ce résume à travers l'instauration d'une commission mixte qui comprend des représentants du ministère du Commerce et ceux du ministère celui de l'Agriculture et du Développement rural, qui ont pour rôle d'élaborer une stratégie commune et spéciale pour le Ramadhan qui consiste à contrôler et minimiser les actions de fraude et de spéculation à travers les différents marchés. Dans ce sens, ce qui est sûr, c'est qu'il existe une diversité et une disponibilité des légumes essentiels pour la ménagère, reste que les prix sont multipliés dans la majorité du temps par deux à J-2 du Ramadhan. Revenons à notre petite virée, à la veille de la nuit du doute, dans les différents marchés populaires réputés pour la qualité des légumes et fruits, une réponse négative surgit de la bouche des vendeurs, dès qu'on aborde le sujet de cette augmentation sur la majorité des produits qui ont connu à un moment donné une disparition sur les étals des marchés pour être à nouveau exposés avec des prix exorbitants pour le pouvoir d'achat du simple citoyen. Le prix de la pomme de terre, qui reste malgré tout le produit le plus prisé, a été affecté par cette augmentation. Elle est aujourd'hui cédée au marché de gros à un prix qui varie selon la qualité (30 à 35 DA) après qu'elle soit revendue au détail entre 45 à 50 DA. La courgette, autre produit essentiel, a franchi la barre des 50 DA aux Eucalyptus, au moment où un bénéfice de 10 DA est récolté sur chaque kilo dans les autres marchés. Pour ce qui est de la carotte, l'oignon, la salade, les navets, la tomate, ils sont cédés respectivement à 20 DA, 18 DA, 25 DA, au marché de gros, tandis que d'autres sont vendus à 25 DA, 30 DA, 35 DA, 40 DA. Concernant les fruits, les bananes sont vendues à 80 DA, les raisins de 80 jusqu'à 120 DA, les pommes de 40 à 80 DA au marché de gros. Autre produit alimentaire qui a suscité des questions l'ail, qui est importé de Chine et d'Espagne et qui est cédé au marché des Eucalyptus à 400 DA pour celui de Chine et 350 DA pour celui d'Espagne tandis qu'au marché de Bachdjarah et de Belcourt, il est cédé à un prix défiant toute concurrence 500 DA. Pour les autres produits, les plus prisés durant le mois sacré, comme les œufs, ces derniers oscillent entre 7 à 9 DA l'unité, alors que pour les fruits secs tels que les pruneaux (le plat sucré pour le dessert) et les raisins secs, tant appréciés pour le couscous du shour, les prix sont affichés respectivement entre 350 et 380 DA le kg et entre 360, 450 et 550 DA selon la qualité. En outre, il est à préciser que ces prix appliqués par les vendeurs ont poussé la majorité des consommateurs à s'interroger sur le budget qui sera dépensé au cours de ce mois sacré du Ramadhan.