Les travailleurs du secteur de la formation professionnelle bénéficieront d'une revalorisation salariale assez conséquente, avant la fin de l'année en cours après que le gouvernement eut donné son quitus la semaine dernière. L'inspecteur général du ministère, Akli Hamami, qui en a fait l'annonce, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, a précisé que cette augmentation entrera en vigueur avant le mois de novembre prochain. La tutelle a ainsi débloqué une enveloppe financière de 10 milliards de dinars pour mettre en application cette décision très attendue au demeurant par les travailleurs du secteur. Le même responsable a souligné que "30 000 travailleurs seront concernés par cette augmentation qui sera appliquée avec effet rétroactif à partir de janvier 2008 ". La revalorisation des salaires interviendra sous forme de révision du régime indemnitaire comme l'indemnité sur la performance de gestion ou celle sur la qualification, qui peuvent atteindre jusqu'à 30% du salaire de base. Abordant la nouvelle année, Akli Hamami a mis en avant le programme tracé par la tutelle en vue d'améliorer la qualité de l'enseignement. Un programme qui comprend, entre autres, la formation de 15 000 travailleurs, en plus de stages de formation des formateurs et les moyens financiers mobilisés à cet effet sont de l'ordre de 150 millions de dinars. L'objectif étant de se "rapprocher des standards internationaux", a-t-il dit. Pour ce faire, il est prévu d'intensifier la coopération internationale et travailler en collaboration avec les instituts nationaux. Pour cette année, le ministère s'apprête aussi à ouvrir 4 nouveaux instituts d'enseignement professionnel dont deux à Sétif et Constantine. Concernant le bac professionnel, le projet est "clos et ne verra pas le jour, du moins dans l'immédiat", a-t-il déclaré. En revanche, il est prévu la création d'un diplôme professionnel supérieur qui est en discussion dans le but de valoriser la formation professionnelle. La priorité des responsables du secteur est l'amélioration de la qualité de l'enseignement qui sera soutenue et prise en charge par un conseil de partenariat qui sera installé prochainement. Cette structure aura un rôle consultatif et sa mission principale et d'élaborer une politique pour la formation professionnelle ainsi que la prise en charge du dossier de la nomenclature et des spécialités. Reste que le vrai défi est de placer les nouveaux diplômés dans le marché du travail, d'autant que les besoins sont souvent en décalage avec les filières enseignées. Pour l'heure, le ministère n'a pas de données chiffrées sur le nombre de jeunes formés et insérés et attend les résultats de l'enquête annuelle qui sera réalisée prochainement.