Les contrats à terme sur le pétrole brut étaient en très légère hausse hier en Europe, mais le marché attend, pour s'orienter réellement, la publication à 16h30 des données hebdomadaires sur les stocks de brut américains par le département de l'Energie. A 13h28, les contrats de novembre sur le Brent et sur le brut coté au Nymex gagnaient chacun 3 cents, à 78,74 dollars et 76,21 dollars le baril respectivement. L'affaiblissement du dollar n'a eu pour le moment aucun impact sur les prix de l'or noir. Le billet vert, qui a soutenu les prix du pétrole en séance ces derniers temps, a regagné du terrain après avoir atteint un point bas en cinq mois de 1,3639 face à l'euro plus tôt dans la matinée, mais il reste sous pression face à un panier de grandes devises. Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, les stocks de brut devraient avoir diminué de 300.000 barils sur la semaine terminée le 24 septembre. Les stocks d'essence devraient avoir augmenté de 600.000 barils sur la période, et les stocks de distillats sont attendus en hausse de 200.000 barils. Le marché s'est repris après sa petite baisse de mardi grâce à des indicateurs en Asie encourageants, toujours sources d'"inspiration" dans un marché qui s'inquiète de la demande mondiale, a souligné Phil Flynn, de PFG Best Research. L'activité manufacturière en Chine a connu en septembre sa plus forte expansion en cinq mois, selon une étude publiée mercredi par la banque HSBC, "une nouvelle preuve que la Chine réussit au pire un atterrissage en douceur pour son économie et, probablement, de meilleurs taux de croissance qu'attendu", ont souligné les analystes de JPMorgan. Toutefois la hausse du prix du baril restait limitée avant la publication, à 14H30 GMT, du rapport hebdomadaire sur les stocks publié par le département américain de l'Energie. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de produits pétroliers auraient augmenté la semaine passée, de 600'000 barils pour l'essence et de 200'000 barils pour les produits distillés. Les stocks de brut auraient toutefois diminué de 300'000 barils. "De plus en plus, le marché semble engourdi: il n'a pas réagi aussi fortement que l'or ou d'autres marchés à la menace d'assouplissement quantitatif", a observé Phil Flynn. Les matières premières bénéficiaient en effet, depuis environ une semaine, des spéculations sur la possibilité de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire aux Etats-Unis qui auraient pour effet mécanique une baisse du dollar. L'affaiblissement de la monnaie américaine est en général bénéfique pour les prix des actifs libellés en dollar, rendu moins chers pour les investisseurs munis d'autres devises et servant de refuge pour ceux qui craignent une dépréciation du dollar.