La lutte contre la corruption et l'assainissement des rangs, est une priorité pour les Douanes algériennes qui ont pris une série de mesures pour tenter de freiner ce fléau. Des agents de douane sont ainsi poursuivis en justice pour des affaires de corruption. Selon Abdelmadjid Mahreche, inspecteur général des Douanes algériennes, invité, hier, de la Chaîne III de la Radio nationale, le nombre de plaintes déposées en 2010 est de "60 contre 10 en 2009". Pour lui, cela montre que les mesures mises en place par les douanes ont commencé à donner leurs fruits dans ce domaine. En tout, les douanes ont traité "150 affaires l'année passée et 80 l'année en cours", a-t-il précisé. La dernière affaire est celle des aéroports d'Alger et d'Oran où des marchandises ont été saisies et "l'enquête des services de sécurité suit son cours pour déterminer l'implication ou non des agents des douanes", a encore déclaré Abdelmadjid Mahreche. Pour ce qui des infractions de change, les Douanes algériennes, a-t-il dit, en collaboration avec les services de sécurité, mènent actuellement "10 enquêtes et le nombre d'affaires liées à ce phénomène est de 13.000 en 2010 contre 23.000 en 2009". Les saisies opérées se déclinent comme suit : "81 millions de dinars, 7 millions d'euros, 37.000 de dollars depuis le début de l'année 2010". Abdelmadjid Mahreche a souligné que la frontière Est reste la plus touchée par ce trafic annonçant la mise en place d'une cartographie de fraude. Pour les saisies de drogue, elles représentent "60 quintaux en 2009 et 2,5 quintaux au premier semestre 2010". La lutte sera encore renforcée à la faveur du nouveau code des douanes qui est "finalisé mais soumis à une expertise étrangère". Le nouveau texte "sera sur la table du ministre des Finances prochainement avant d'atterrir au secrétariat général du Premier ministère". Il comprend, selon l'inspecteur général des douanes, plusieurs nouveautés comme l'intensification de la lutte contre les fausses déclarations, l'harmonisation des dispositions et aussi l'introduction de la déclaration électronique. Il s'agit aussi de lutter contre la contrefaçon. Mais les entreprises sont appelées à plus de coopération pour protéger leurs marques.Abdelmadjid Mahreche a expliqué que rien ne peut se faire sans l'implication des entreprises qui doivent signer un protocole avec les douanes. Interrogé sur le problème des marchandises en souffrance au niveau des grands ports, il a affirmé qu'"il est complètement résolu grâce aux dispositions prises notamment le transfert des conteneurs au bout de deux mois ce qui a permis de désengorger les quais".