" Nous courons sans soucis dans le précipice, après que nous avons mis quelque chose devant nous pour nous empêcher de le voir. " Blaise Pascal Serait-ce donc le cas du guide libyen frappé d'autisme et qui compte arriver à bout de son peuple par le glaive ? Et ce n'est ni l'ONU qui réclame " une enquête internationale indépendante ", ni les USA qui " appellent au calme ", ni l'Europe qui " condamne " ce qui se passe en Libye et encore moins les pays arabes qui restent ambiguës et adoptent une position controversée pour sauver ces femmes et ces hommes sortis à peine contester un mode de vie en ostracisme. En attendant, des vies humaines se perdent. Mais, Il aurait donc fallu que les marchés pétroliers flambent pour que l'Occident réalise ce qui arrive au peuple libyen et réagisse au massacre perpétré, intra muros, par le despotique colonel Mouammar Kadhafi. Cette lugubre et funeste sonnette d'alarme que sont le pétrole et le gaz aurait permis de sauver tout un peuple. Les violences auraient déjà fait 233 morts, selon Human Rights Watch. Cette folie meurtrière du leader libyen plonge le monde dans une crise dont l'issue est inconnue. L'impact est vite ressenti d'abord par les prix du pétrole qui ont atteint un sommet vertigineux et ensuite des perturbations considérables dans l'approvisionnement en gaz. Les marchés pétroliers se sont bousculés atteignant les 108,57 dollars le baril du Brent à la suite de la guerre que mène, depuis une semaine, le colonel Mouammar Kadhafi à son peuple. Les firmes pétrolières intervenant en Libye se hâtent d'opérer le rapatriement de leurs employés. Cela comprend les Italiens présents via l'entreprise ENI. Autant aussi pour BP qui entreprend d'évacuer une partie de son personnel, ce qui allait entraîner la suspension des forages en préparation dans la région de Ghadamès (ouest). C'est aussi le cas pour le norvégien Statoil et l'allemand Wintershall et RWE Dea. D'autres intervenants activant dans les secteurs hors hydrocarbures, à l'instar du groupe italien d'aéronautique et de défense Finmeccanica et du géant industriel allemand Siemens, ont aussi rappelé leurs employés expatriés. Le groupe italien de BTP Impregilo et le français Vinci évaluent la situation, alors que la Chine a demandé à ses entreprises opérant en Libye de prendre leurs précautions. C'est donc le branle bas de combat au sein de ces entreprises européennes qui préfèrent observer de loin la situation qui ne cesse de se détériorer et pouvant menacer la sécurité des coopérants étrangers basés en Libye. L'Algérie a, à son tour, entamé hier le rapatriement de 250 ressortissants sur les 8000 Algériens établis en Libye. Les prix du pétrole s'envolaient de 8% mardi à l'ouverture à New York atteignant le pic des 108,57 dollars le baril. La Libye est un fournisseur marginal de gaz même s'il couvre 40 % de la demande italienne. En pétrole, il est le 4ème producteur de pétrole en Afrique avec 1,8 million de barils /j et desservant l'Irlande à hauteur de 23,3%, l'Italie avec 22% des exportations, l'Autriche dont la dépendance de la Libye avoisine les 21,2%, la Suisse avec 18,7%, la France 15,7% et enfin la Grèce avec 14,6%. Sur le plan gazier, la Libye produit prés de 15 milliards de mètres-cube par an, en consomme le tiers et exporte le reste via, notamment, le gazoduc Greenstream en provenance d'Algérie pour rallier la Sicile et l'Italie qui importe quelque 26 millions de mètres-cubes de gaz par jour, soit 13% et se dit " prête à mobiliser ses stocks stratégiques de gaz si jamais les importations en provenance de Libye, venaient à s'interrompre ".