En une période de trois ans, le géant japonais aura réduit de 10 % ses effectifs mondiaux, soit au total 35 000 emplois supprimés entre 2010 et 2013, pour ramener les effectifs totaux du groupe à 350 000. Il s'agit ainsi de supprimer les doublons issus du rachat de Sanyo par Panasonic fin 2009, qui a permis au grand groupe japonais spécialisé dans l'électronique de se consolider dans les domaines du chauffage, de la climatisation et de l'électroménager, ce rachat se manifeste aussi par une baisse du chiffre d'affaires de ses activités. Le groupe ne prévoit pas d'amélioration avant 2013, puisqu'une suppression de 40 000 postes à travers le monde est prévue d'ici la fin de l'année 2012. Il lui faudra approuver d'importants efforts pour parvenir à développer ses activités à l'export et auprès des professionnels. Par ailleurs, pour financer les restructurations et mettre en place sa nouvelle organisation le groupe envisage de dépenser 1,3 milliard d'euros d'ici à 2013. Panasonic, qui a réalisé un chiffre d'affaires de près de 72 milliards d'euros pour son exercice clos au 31 mars 2011, va se concentrer autour de trois pôles : les produits grand public, les composants électroniques et les solutions aux professionnels, il veut cependant s'internationaliser davantage et mettre l'accent sur les marchés émergents. En revanche, il prévoit de délocaliser ou de sous-traiter sa production de dalles LCD et plasma pour écrans de téléviseurs Fumio Ohtsubo, le président de Panasonic, a par ailleurs identifié quatre secteurs de croissance prioritaires pour l'exercice en cours. Le géant japonais entend profiter de l'envolée du marché des smartphones, non pas en tant que fabricant de téléphones, mais comme fournisseur de circuits imprimés à haute densité. Il veut aussi profiter d'un environnement favorable aux économies d'énergie et aux renouvelables. Le groupe estime avoir une carte à jouer dans les diodes électroluminescentes (LED) et la génération suivante, les Oled. Le groupe renforcera aussi sa production de panneaux solaires, une décision destinée à aider à la reconstruction du pays après le séisme du 11 mars. Enfin, le groupe insistera sur les services aux professionnels dans l'environnement. Si Panasonic a annoncé que les opérations dans ses usines touchées par les catastrophes ont repris , il est toujours victime de ruptures d'approvisionnement. Le groupe affiche d'ailleurs des ambitions prudentes pour son exercice fiscal en cours, prévoyant une croissance de 2 % de son chiffre d'affaires mais une chute de son bénéfice d'un tiers.