En vue de projeter l'économie, le FMI et la Côte d'Ivoire se sont entendu sur un ensemble de politiques macro économiques à mettre en œuvre au cours de cette année.La représentante du FMI, Mme Doris Ross, a souligné, a l'issue d'une mission récemment effectuée dans ce pays africain, que ces politiques macro-économiques qui seront misent en œuvre pourraient être appuyées par la Facilité de Crédit Rapide. A cet effet, un décaissement éventuel de 81,3 millions de DTS, soit environ 130 millions de dollars, sous réserve de l'approbation par la direction générale et du Conseil d'administration du FMI, pourrait intervenir en juillet, suite à l'examen par le conseil de la demande soumise par la Côte d'Ivoire. Pour le FMI, au cours de la période précédant les élections présidentielles, le programme économique à moyen terme est parvenu globalement à stabiliser l'économie, à rétablir les relations avec les créanciers extérieurs et à enregistrer des progrès sur un certain nombre de réformes structurelles. Mais, qui a été ralenti par les difficultés liées au climat préélectoral, à la panne d'une importante centrale électrique et à la baisse de la production de pétrole. L'économie ivoirienne a enregistré une croissance d'environ 2,4% seulement en 2010. Ce n'est qu'au début du mois de décembre de la même année, que l'économie de la Côte d'Ivoire a ressenti un dur contrecoup des événements postélectoraux: les sanctions économiques, contre les principaux ports du pays, la fermeture quasi-totale du système bancaire, le conflit armé dans l'ouest du pays, et l'utilisation d'armements lourds à Abidjan. S'ajoute à ça, un pillage à grande échelle et le déplacement des populations. Par conséquent, d'importants dommages matériels ont surgi. Avec la fin des combats, le système bancaire et la prestation de serment du président Ouattara, ont progressivement rouvert, la Côte d'Ivoire a emprunté la voie de la relance économique, même si la sécurité demeure une préoccupation majeur, poursuit-il. Selon Le Patriote, Doris Ross a révélé que les besoins financiers sont intenses car il faut rétablir l'administration publique, veiller à la reprise économique, notamment à la réhabilitation de l'infrastructure et à la réduction de la pauvreté. Elle s'est réjouie, cependant, de l'engagement du gouvernement à surmonter un certain nombre de défis à moyens terme, auxquels la Côte d'Ivoire sera confrontée. Il s'agit, notamment, de renforcer les réformes dans les domaines de l'administration fiscale et douanière, de la fonction publique, de la filière café-cacao, du secteur de l'énergie et de la lutte contre la pauvreté.