Nous l'avions déjà dit, " Tlemcen capitale de la culture islamique" ne se fera pas en un jour mais toute l'année. Après la semaine culturelle turque, tunisienne, irakienne, c'est le moment de dérouler le tapis rouge à l'Espagne, pour sept jours de festivités dans le cadre d'une semaine culturelle espagnole à l'intérieur même de l'événement de Tlemcen. ça a commencé hier et ça se poursuivra jusqu'au 16 juin prochain. Le public s'il préfère les spectacles en vase clos à une baignade au grand air, pourra y découvrir les différentes facettes de cette culture espagnole qui se rapproche de nous surtout qu'elle recèle un important patrimoine andalou. C'est justement ce patrimoine là et bien d'autres choses qui seront à l'honneur dans le cadre de, " Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011". S'agissant du menu proprement dit, celui-ci sera fait d'une expo d'œuvres de tous genres, de la projection en trois parties de films documentaires sur l'histoire de l'Andalousie. Ces trois films se déclinent comme suit : le premier abordera les origines (570-711), l'Emirat de l'Andalousie (711-929), le Califat omeyyade de Cordoue (929-1031) et les Taifas de l'empire almoravide (1031-1147). La deuxième et troisième parties de ces projections aborderont la période almoravide, l'Emirat nasride (1238-1492) et l'architecture et l'urbanisme de l'Andalousie (villes, châteaux et forteresses). Ce rendez-vous qui semble pathétique du fait de la découverte d'un patrimoine très fort, verra en outre l'organisation d'un concert de guitare avec Paolo Requena et un spectacle de Flamenco du groupe "De casa Patas" au palais de la Culture et à la Maison de la culture de Tlemcen ainsi qu'il a eu d'ailleurs lieu hier, au Théâtre régional d'Oran "Abdelkader-Alloula", tandis qu'à la salle Bleue de Mostaganem, c'est pour aujourd'hui. En parallèle une conférence ayant pour titre, "Les mauresques", sera animée par l'historien Luis Bernanbe Pons est également programmée dans ce contexte à la salle des conférences du nouveau palais de la Culture d'Imama. Le mois de juin courant, verra également l'organisation du 19 au 22 de la semaine culturelle saoudienne et celle du Cameroun du 27 juin au 1er juillet, a-t-on ajouté de même source. Les semaines, vous le voyez bien, se font et se défont sans nécessairement se ressembler. Il faut rappeler que Tlemcen capitale de la culture islamique 2011, ce ne sera pas seulement les colossales commandes du ministère de la Culture auprès des institutions qu'il gère, mais c'est aussi d'autres rendez-vous avec des créations, vieilles ou fraîches, qui voyageront d'un pays islamique (mais pas forcément), jusqu'à la perle du Maghreb. Celui qui a ouvert le bal de ces rencontres internationales, c'est l'Irak. Pays millénaire, pays meurtri, pays sans cesse rongé et sans cesse reconstruit, l'Irak est la première contrée musulmane a être invitée pour une semaine culturelle (du 29 avril au 03 mai) à Tlemcen. Le menu se constitue de choses pas trop lourdes, des expos de livres, des arts plastiques, de la calligraphie et un peu d'artisanat, ont accompagné un panel irakien qui représentera un pays, une histoire. La contrée de Kadhem Essaher a ramené également dans ses bagages des textes poétiques qui tout au long de ce rendez-vous, seront déclamés au public. Des soirées poétiques et musicales étaient animées par la troupe "El Djeghli El Baghdadi", celle d'"El Inchad soufi" et "El khachaba el basria echaâbia". De plus, une pièce théâtrale intitulée "malaïakate ennajat" (Les anges de la survie) du metteur en scène Sadek El Adheb, était à l'affiche, des films documentaires dont "El abouab el alia" (les hautes portes) et "Ibn Babel" (l'enfant de Babylone) étaient également visibles durant ces cinq jours. Les férus des modes vestimentaires orientaux étaient au rendez-vous avec un défilé de mode qui mettra en exergue divers tenues et habits traditionnels irakiens et musulmans. Cette petite manif dans la grande sera suivie par celles d'autres pays musulmans participant à la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011" ainsi que des semaine régionales.