Un mémorandum d'entente dans le domaine des énergies renouvelables a été paraphé, hier, à Bruxelles, entre la société algérienne d'électricité et de gaz, Sonelgaz, et l'entreprise allemande Desertec initiative. Le renforcement des échanges d'expertise technique, l'examen des voies et moyens pour l'accès aux marchés extérieurs et la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l'international sont au coeur de ce partenariat stratégique. L'entendement a été ratifié au signé de la Commission européenne par le P-DG de Sonelgaz, M. Noureddine Boutarfa et son homologue de Dii, Paul Van Sone directeur, en présence du Commissaire européen chargé de l'énergie, M. Gunter Oettinger, et du ministre de l'énergie et des mines, M.Youcef Yousfi. Le document en question encourage les deux parties à développer leur coopération industrielle en matière de ressources et de développement dans les domaines de la fabrication, de l'installation et de l'exploitation des énergies renouvelables. Il faut souligner au passage que l'accord a été conclu en marge d'une rencontre de haut niveau entre l'Algérie et l'Union européenne pour le développement d'un partenariat en matière d'énergies renouvelables. Pour le patron de Dii, l'Algérie est le "parfait endroit" pour l'électricité d'origine solaire. "Je suis donc heureux que les autorités algériennes sont déterminées à développer les énergies renouvelables à grande échelle et de créer des industries locales génératrices d'emplois", a-t-il dit, lors de la cérémonie de signature de l'accord. Selon lui, l'entendement permettra aux deux entités d'unir leurs forces afin d'accélérer le développement des énergies renouvelables et le renforcement du réseau pour l'amélioration du mix énergétique en Algérie et en Europe. M.Boutarfa a, pour sa part, affirmé que le développement des énergies renouvelables est un axe stratégique. Il rappellera que l'Algérie veut s'engager dans une nouvelle ère énergétique en intégrant dans son mix énergétique près de 40 % d'électricité d'origine renouvelable d'ici 2030. "Si les conditions le permettent, il est même prévu l'exportation de 10 gigawatts d'électricité solaire vers l'Europe", a-t-il annoncé, signalant que la tenue de ces engagements nécessite des partenariats et des investissements dans l'industrialisation de la filière et le développement du génie local. Le commissaire européen à l'énergie a, de son côté, apprécié l'apport "constructif" de Sonelgaz dans le consortium "Préparer la voie au plan solaire dans la Méditerranée", un projet qui, a-t-il dit, bénéficie du soutien de l'UE afin de faciliter la pénétration de l'énergie solaire dans l'ensemble de la région et d'y lancer des partenariats avec des entreprises "clés" comme Sonelgaz. "Sonelgaz a joué un rôle important dans la création récente du Mesto (Association méditerranéenne du système opératoire de transmission électrique) que nous soutenons également ", a-t-il ajouté, qualifiant le mémorandum signé à Bruxelles de "étape positive pour Dii qui aura un partenaire solide dans la région". De son côté, le ministre algérien de l'énergie a affirmé que le partenariat entre Sonelgaz et Dii illustre une volonté de répondre collectivement aux besoins et aux attentes des deux rives de la Méditerranée, particulièrement en matière d'investissements dans les énergies renouvelables, d'efficacité énergétique et d'industrialisation de ces filières. "L'Algérie entend apporter sa pleine contribution au développement des énergies vertes, dans le cadre d'un partenariat équilibré et mutuellement bénéfique", a-t-il indiqué, estimant enfin que ce n'est qu'en unissant les efforts que "nous arriverons à relever les défis technologiques, économiques et même réglementaires qui se dressent devant le développement de ces nouvelles sources d'énergie".