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Grèce : Le débat se déplace vers Washington et le FMI
Publié dans Le Maghreb le 23 - 02 - 2012

Après la conclusion des difficiles négociations intra-européennes sur le sauvetage de la Grèce, le débat se déplace désormais vers Washington et le Fonds monétaire international, appelé à décider de sa contribution. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a indiqué, avant-hier, que l'institution voulait se déterminer sur le sujet "pendant la deuxième semaine de mars". La contribution devrait être de 13 milliards d'euros maximum selon le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble, sur un plan qui atteint un total de 130 milliards d'euros d'aide publique. Le FMI était, devant l'Allemagne, le plus grand contributeur du premier plan grec en 2010, avec 30 milliards d'euros sur 110 milliards. Ce prêt à Athènes était déjà hors normes: en l'espace d'un peu plus d'un an et demi, les 20,3 milliards d'euros versés sont devenus le plus grand prêt que le FMI n'ait jamais déboursé.
Certains états rechignent
Avec 13 milliards d'euros, auxquels s'ajouteraient les quelque 10 milliards restant à verser du premier prêt, le Fonds apporterait cette fois-ci probablement moins que l'Allemagne. Certains des Etats membres du FMI sont moins enclins à financer Athènes, après une série spectaculaire de déconvenues: la récession qui s'étire, les réformes sans cesse repoussées, des privatisations au point mort et des complications politiques.
Mais l'institution reste largement dominée par l'axe transatlantique. Et les Etats-Unis, premiers à s'exprimer publiquement sur le sujet, ont apporté leur soutien à la Grèce dès dimanche, avant même la réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Athènes a entrepris "un ensemble très solide et très difficile de réformes, méritant le soutien de la communauté internationale et du FMI. Les Etats-Unis encourageront le FMI à soutenir cet accord", affirmait le secrétaire au Trésor Timothy Geithner.
"Bien sûr que les Etats-Unis soutiennent la Grèce. Le gouvernement américain voit les choses à un horizon de huit mois. Pensez-vous qu'ils vont prendre le risque que la Grèce explose avant l'élection présidentielle? Non", a expliqué l'économiste libéral américain Adam Lerrick.
Nouveau prêt dans l'intérêt de tout le monde
A l'inverse, les pays sceptiques ont gardé leurs critiques pour eux. "Les administrateurs du FMI voteront un nouveau prêt pour la Grèce. Parce que c'est dans l'intérêt de tout le monde de stabiliser le système. Maintenant la question que tout le monde devrait se poser, et je peux vous garantir que les administrateurs brésilien, indien ou chinois se la posent, c'est de savoir pourquoi un pays aussi petit que la Grèce est devenu une menace pour l'économie mondiale", poursuit M. Lerrick. La réponse des Européens à cette question, pour justifier un soutien du reste du monde, est que la zone euro et la pérennité de son système financier sont d'une importance cruciale pour la croissance de la planète. Les fonctionnaires du Fonds doivent désormais jeter les bases d'un nouveau programme économique pour la Grèce dans un contexte difficile. Le FMI y est plus que jamais impopulaire, et le pays est entré en campagne électorale.
"De petits partis d'extrême gauche, qui s'opposent au plan d'aide et à une austérité sévère, progressent dans l'opinion publique" et pourraient causer la surprise aux élections législatives en avril, soulignent les analystes d'IHS Global Insight.
Mais les partenaires internationaux de la Grèce, FMI en tête, restent convaincus qu'il n'y a pas d'autre choix que cette austérité.
"La Grèce va encore en baver un peu plus", pariait le prix Nobel d'économie Paul Krugman, partisan de l'arrêt de l'austérité et de la sortie de la zone euro.
La Grèce table sur un déficit 2012 plus élevé à cause de la récession
Le gouvernement grec table sur un déficit public de 6,7% du PIB en 2012 contre 5,4% prévus initialement pour cause de récession plus importante que prévu en 2011, selon des chiffres officiels publiés, hier. "En raison d'une récession plus importante, des écarts sont intervenus avec les prévisions initiales et les résultats de 2011, c'est pourquoi il faut réviser les chiffres de 2012 selon les objectifs fixés dans le cadre de la loi sur l'assainissement des finances publiques", indique un projet de loi publié, hier, et qui décline les mesures de rigueur imposées à la Grèce par le nouveau plan d'aide européen. Ce projet de loi doit être adopté en procédure d'urgence par le Parlement dans les prochains jours, selon une source du ministère des Finances.
Le budget de 2012 votée au Parlement en décembre dernier prévoyait un déficit public de 5,4% avec un excédent primaire de 1,1% du PIB. Avec la nouvelle révision, il n'y aura pas d'excédent primaire en 2012, mais seulement "en 2013", avait précisé le ministre de Finances Evangelos Venizelos, avant-hier.
Il fait suite à une loi-cadre votée au Parlement grec le 12 février qui validait le principe d'un programme d'économies de 3,2 milliards d'euros, réclamées par les créanciers du pays pour rattraper les dérapages des comptes publics. Le projet de loi prévoit des réductions budgétaires dans plusieurs ministères dont la Santé, l'Emploi, la Défense, l'Education et la Culture et par conséquent des coupes dans les salaires et les retraites.
La Grèce subit sa cinquième année de récession. Prévue initialement à 5,5%, la récession s'est aggravée en 2011 en atteignant plus de 6%, selon les dernières estimations.
Berlin invite le FMI à relever sa contribution au sauvetage de la Grèce
L'Allemagne a lancé, avant-hier, un appel du pied au Fonds monétaire international pour qu'il augmente sa contribution prévue au deuxième plan de sauvetage de la Grèce, limitée pour l'heure à 13 milliards d'euros de prêts nouveaux. A ces 13 milliards d'euros s'ajouteraient de la part de l'institution de Washington 10 milliards d'euros de prêts non encore utilisés tirés du premier plan de soutien à la Grèce décidé en mai 2010, soit 23 milliards au total. Le FMI a fait état d'une somme possible de 13 milliards d'euros ainsi que des 10 milliards restant du premier programme, a dit Wolfgang Schäuble lors d'une conférence de presse.
Nous avons indiqué que nous attendions une contribution significative de la part du FMI au plan de secours pour la Grèce, a ajouté le ministre, en indiquant que la décision finale sur le montant de la contribution reviendrait au conseil d'administration du FMI. Il se réunit sur le sujet dans la deuxième semaine de mars. Si un montant plus élevé était décidé je n'aurais rien contre, a-t-il ajouté.
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a refusé pour sa part de prendre clairement position dans l'immédiat. Proportionnellement, la Grèce, l'Irlande ou le Portugal bénéficient d'un soutien de la part du FMI bien supérieur aux règles habituelles pour des pays de cette taille. Toutefois, selon une source gouvernementale européenne, le positionnement du FMI est aussi d'ordre tactique. Il cherche à monnayer sa contribution à une augmentation par la zone euro des moyens de son Fonds de secours qu'il juge insuffisants pour éviter une contagion de la crise de la dette, dit-elle.
Obama appelle Merkel, salue des étapes positives
Barack Obama a salué, avant-hier, des étapes positives effectuées par les dirigeants européens face à la crise de la zone euro, lors d'un appel téléphonique à la chancelière allemande Angela Merkel, a annoncé le porte-parole de la présidence américaine.
Les Européens ont pris des mesures importantes face à la crise, a affirmé Jay Carney, après l'adoption d'un nouveau plan de sauvetage record pour la Grèce. Lors de son point de presse quotidien, le porte-parole a toutefois estimé que des mesures supplémentaires doivent être prises face à cette crise.
Pendant cet appel avec Mme Merkel, M. Obama a salué l'accord obtenu la nuit dernière sur un nouveau programme de sauvetage pour la Grèce, a ajouté M. Carney. Le président et la chancelière sont d'accord sur le fait que le pacte fiscal européen prévu, les actions récemment entreprises par la Banque centrale européenne et les réformes de l'Espagne et de l'Italie ont constitué des étapes positives dans la lutte contre la crise dans la zone euro, a-t-il affirmé.
Socialistes et conservateurs satisfaits de l'accord
Les chefs des deux partis du gouvernement grec de coalition, Georges Papandreou (socialiste) et Antonis Samaras (droite), ont exprimé, avant-hier, leur satisfaction après l'accord intervenu dans la nuit à Bruxelles sur le plan de sauvetage financier de la Grèce. Pour George Papandreou, chef du Pasok et ex Premier ministre, l'accord décisif et déterminant des ministres des Finances de l'Union monétaire représente une condition nécessaire pour que les sacrifices consentis par les Grecs ne soient pas vains. Satisfait de la décision, M. Papandreou estime qu'elle permet à la Grèce d'éviter la faillite et donne au pays les ressources qui lui permettront bâtir le programme de développement économique dont il a tant besoin.
Le danger de faillite est éloigné, s'est également félicité Antonis Samaras chef du parti conservateur Nouvelle Démocratie qui forme avec le Pasok le gouvernement de coalition dirigé par le Premier ministre Lucas Papademos. Grâce à l'accord européen positif et important, le pays gagne du temps et une fenêtre d'espoir s'est ouverte, a estimé M. Samaras. L'espoir que le pays va mettre en œuvre les mesures permettant d'enrayer la récession et que l'Europe va changer sa politique d'austérité unilatérale et comprendre la nécessité de la croissance. Selon un sondage commandé par la chaîne de télévisions Mega et paru, avant-hier, la Nouvelle Démocratie continue de mener dans les sondages avec 19,4% des intentions de vote dans un paysage politique grec complètement éclaté.
En prévision des législatives anticipées annoncées pour fin avril, le Pasok continue de flirter avec son plus bas score historique, recueillant 13% des intentions de vote, talonné par la gauche démocratique (12%), les communistes (9,5%) et la gauche radicale du Syriza (8,5%). Le Laos (extrême droite) recueille 5,1% des intentions de vote. Aux yeux du patron des patrons grec Dimitris Daskalopoulos, l'accord européen sur la Grèce est le meilleur que pouvait atteindre un pays dont le système politique est disqualifié aux yeux de ses partenaires européens.
Mais le chemin à parcourir reste long, a-t-il ajouté dans un communiqué, regrettant que la recette de l'Europe pour la Grèce se résume à la récession et appelant à faire de la croissance nationale une nécessité.
L'opération d'échange de dette aura lieu le 12 mars
L'opération d'échange d'obligations entre l'Etat grec et ses créanciers privés aura lieu le 12 mars, a indiqué une source au ministère des finances grec, avant-hier, après l'accord européen sur un désendettement partiel et un renflouement des finances de la Grèce. "L'échange de dette aura lieu le 12 mars" a indiqué cette source peu après que le ministre des Finances Evangélos Vénizélos eut confirmé que le gouvernement formulerait officiellement "d'ici la fin de cette semaine" la proposition précise aux banques créancières du pays, sur la base des négociations dites PSI (private sector involvment) arrêtées dans la nuit de lundi à mardi à Bruxelles.


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