La Cour d'appel d'Alger a abrité, hier, le premier jour du procès en appel de l'ancien wali d'Oran, Bachir Frik, et de quatre autres ex-responsables de cette wilaya. Le premier accusé à avoir été auditionné par le tribunal est l'ex-directeur des domaines de la wilaya d'Oran, Hassan Plasse. Il a été interrogé sur les conditions dans lesquelles des lots de terrain ont été cédés tandis qu'il occupait ce poste. "Vous avez cédé un lot de terrain d'une superficie de 1042 M2 pour la réalisation d'une clinique et d'un parking. Une attribution, pour exploitation, et non en propriété, sans que vous ne portiez cette mention sur l'acte", lui reproche le président de la cour d'Alger, qui explique qu'à cause de cette omission, ce lot de terrain a été vendu par les bénéficiaires de cette cession, sans que le projet ne soit réalisé. "J'ai porté cette mention sur le cahier des charges", répond l'accusé. "Cela ne suffit pas et la loi vous oblige à porter cette mention sur l'acte", lance le magistrat. Le procureur général est intervenu pour dire que "ce lot de terrain acheté à un prix bas a été vendu à un prix exorbitant". "C'est l'Agence foncière qui devait souligner que ce lot de terrain a été cédé pour exploitation", selon l'accusé. Cela n'a pas convaincu le président du tribunal qui lui lance : "Je ne vous reproche rien en ce qui concerne le cahier des charges mais je vous demande pourquoi vous n'avez pas porté cette mention sur l'acte". "J'ai reçu une lettre de la wilaya pour régulariser ce dossier", répond l'accusé à une autre question, liée, cette fois, à l'attribution d'un second lot de terrain. Il s'agit d'un lot de terrain attribué à deux personnes. "Ce lot de terrain appartenait à l'agence foncière qui a payé son prix. Pourquoi vous l'attribuez à d'autres?", l'interroge le magistrat. Il a été question, lors de ce premier jour du procès en appel de l'attribution d'un lot de terrain appartenant aux postes et télécommunications. La direction des domaines de la wilaya d'Oran a effectué un désistement au bénéfice de l'Agence foncière qui l'a vendu au prix de 36 millions de centimes. L'acheteur l'a revendu au prix de 240 millions de centimes avant qu'il ne soit revendu encore une fois au prix de 300 millions de centimes. Le président du tribunal fera remarquer que la chambre administrative a ordonné que cette attribution soit annulée au bénéfice des postes et télécommunications. "J'ignorais l'existence de cette décision", répond l'accusé.