Les prix du pétrole oscillaient autour de l'équilibre, hier, en cours d'échanges européens, dans un marché dominé par la prudence avant les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) aujourd'hui et de la Banque centrale européenne (BCE) demain. À la mi-séance, le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre valait 106,15 dollars, cédant 5 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 25 cents à 90,03 dollars. Les cours du baril ont terminé la veille en baisse pour la première fois après quatre séances de hausse mais le mouvement est resté modéré et les prix faisaient à nouveau du sur-place, hier, soulignaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy. Il s'agit peut-être du calme avant la tempête, alors que le marché attend des annonces décisives plus tard dans la semaine, avec la décision de la Fed, la réunion de la BCE et le rapport mensuel sur l'emploi américain, poursuivaient-ils. Alors qu'une première estimation du Produit intérieur brut (PIB) pour le deuxième trimestre a confirmé la semaine dernière le ralentissement de l'économie aux Etats-Unis, premier consommateur de brut de la planète, les investisseurs guetteront tout signe de nouvelles mesures de soutien de la Fed à l'économie. Des mesures de soutien de banques centrales contribuent habituellement à stimuler les investissements dans les matières premières, et de telles mesures de la part de la Fed conduisent également à diluer la valeur du dollar, ce qui accroît l'attractivité du pétrole. De même, la réunion de la BCE sera scrutée par les marchés une semaine après les commentaires encourageants de son président Mario Draghi, qui avait ainsi suggéré, jeudi dernier, que l'institution pourrait intervenir sur le marché obligataire, comme le réclame notamment l'Espagne dont les taux d'emprunt à long terme évoluent à des niveaux très élevés et jugés ingérables sur la durée. Or, les inquiétudes sur les perspectives de la zone euro restaient vives, alimentées, hier, par l'annonce d'une hausse du taux de chômage dans la région à 11,2% de la population active en juin, un niveau record. Les prix du brut ont commencé la semaine de façon très contenue dans une fourchette étroite, et les volumes d'échanges sont extrêmement limités dans un marché marqué par l'attentisme, observait David Hufton, analyste du courtier PVM. En l'absence d'aggravation des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, ce qui accroîtrait les risques de perturbations de l'offre mondiale de brut et soutiendrait le marché, l'évolution des prix du brut à court terme dépendra de la situation de la zone euro, estimait-il. En Asie, hier matin, les cours du pétrole étaient mitigés dans un marché attentiste. Lors des échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, prenait 6 cents à 89,84 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord échéance septembre perdait 29 cents à 105,91 dollars.