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Rachid Benaissa, en marge de l'inauguration jeudi, du salon international de l'agriculture: "Il y a une demande de plus en plus forte en mécanisation agricole"
"Il y a chez les agriculteurs une demande de plus en plus forte en mécanisation agricole, ce qui explique le problème du manque de main d'oeuvre dans le secteur et la volonté des agriculteurs d'améliorer leur productivité et leur production", a souligné jeudi Rachid Benaissa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, en marge de la cérémonie d'inauguration de la 8éme édition du Salon international de l'agriculture (Agroexpo-Filaha), organisée au Palais des Expositions d'Alger, en présence des ministres du Commerce, Mustapha Benbada, et des Ressources en eau, Hocine Necib, ainsi que de nombreux exposants et opérateurs économiques. Benaissa a fait remarquer en outre " une présence plus importante" de fabricants et de distributeurs nationaux de matériels agricoles. De jeunes investisseurs ont choisi le secteur agricole pour fabriquer des machines et équipements conformes a la nature de la terre agricole algérienne. Et ce dans le cadre notamment de l'ANSEJ. "Pour nous, c'est un indicateur important en termes d'investissements dans la mécanisation agricole ; cela signifie que les choses évoluent en Algérie", a-t-il ajouté. Sur une superficie de près de 10.000 m2 qu'occupe cette manifestation, plus de 3.000 m2 sont réservés ainsi à différents types de machines et équipements agricoles telles les moissonneuses et les batteuses. Outre le matériel de grandes cultures (semoirs, moissonneuses batteuses et tracteurs), cet événement expose des machines nouvellement introduites en Algérie comme les récolteuses de pomme de terre, de tomate et d'olives. Une douzaine d'entreprises spécialisées dans la fabrication et la vente de machines agricoles ont dévoilé leurs produits dans ce salon qui se poursuivra jusqu'à dimanche prochain. Ce qui augure donc une mécanisation de l'agriculture algérienne pour non seulement augmenter la production à l'hectare mais surtout la qualité des produits agricoles algériens et la professionnalisation des exploitants algériens. Cette demande s'explique également, ajoute le ministre, par le fait que les agriculteurs "sont de plus en plus sécurisés dans leur activité" et la "visibilité" que confère la politique du Renouveau agricole et rural aux agriculteurs et opérateurs économiques. Pour M. Benaïssa, cette visibilité a déjà donné ses fruits, bien que la marge du progrès demeure importante. Il en veut pour preuve la hausse de la valeur de la production agricole qui est passée de 1.696 milliards de DA en 2010/11 à 2.211 milliards DA lors de la campagne 2011/12 (près de 30 milliards de dollars). Selon lui, le secteur agricole a des potentialités qui lui permettent de faire du grand retard accusé au fil des années un atout pour augmenter la productivité, améliorer la qualité et trouver des niches à l'exportation. Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau a affirmé que son secteur allait mobiliser toutes les ressources nécessaires pour accompagner le processus de développement de l'agriculture. "Les deux secteurs travaillent en étroite collaboration pour réaliser l'objectif de 1,6 million d'hectares de superficies irriguées à l'horizon 2014", a-t-il dit. Les terres agricoles irriguées sont estimées actuellement à 1,2 million d'ha. M. Necib a tenu à rappeler, toutefois, que le stress hydrique auquel fait face l'Algérie du fait de son climat aride et semi-aride, était une contrainte exigeant une gestion rationnelle de cette ressource rare et mal répartie sur le territoire national. Ainsi, pour répondre aux besoins de l'agriculture, le secteur des ressources en eau tente de sensibiliser les agriculteurs quant à l'utilisation des eaux usées épurées. "Nous avons investi beaucoup d'argent dans le traitement des eaux usées et nous sommes en mesure de produire 1 milliard de m3 d'eau épurée d'ici 2014", a souligné le ministre des Ressources en eau. "Je veux préciser que cette eau non conventionnelle est une ressource propre et répond aux normes sanitaires de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en plus de sa gratuité", a-t-il ajouté pour tenter de rassurer les agriculteurs.