Les négociations concernant le conflit opposant le syndicat aux responsables d'Arcelor-Mittal d'El-Hadjar ont repris, avant-hier, dans l'objectif de calmer les esprits échaudés des salariés de l'entreprise. Il serait utile de rappeler que ces derniers ont menacé d'entreprendre une "grève illimitée" à partir du 22 août si leurs revendications ne sont pas satisfaites, selon un communiqué du syndicat publié mercredi dernier. Les négociations entamées le 9 août ont repris mardi soir, après l'échec d'un premier round de discussions, rappelle-t-on. Les revendications, notamment sur l'application des points contenus dans la convention signée en octobre 2004, sont relatifs à la commission de travail, les congés, etc. Aussi, le syndicat d'entreprise du complexe d'El-Hadjar, affirme que le groupe Arcelor-Mittal Algérie prépare un plan social qui se traduira par la suppression de 5 200 emplois avant la fin 2008. La direction d'Arcelor-Mittal affirme, quant à elle, qu'il s'agit d'un plan de départs volontaires assortis d'une prime individuelle de 6 000 euros environ par salarié. Jusqu'à présent, il s'agit d'envoyer 1200 travailleurs à la retraite. Néanmoins, avec la reprise des négociations, le nombre de départs à la retraite n'est que de 200 à 300 travailleurs avec 600 000 DA de compensation. Ces points devraient d'ailleurs être débattus avec le vice-président du groupe, M. Frank Pannier, qui devrait arriver aujourd'hui à Alger en provenance de Londres. Il serait utile de rappeler que c'est lui qui a eu à négocier justement, la convention d'octobre 2004, non appliquée depuis lors. Notons, par ailleurs, que les syndicats veulent négocier notamment sur les retraites, la sous-traitance et les emplois à contrats à durée déterminée. Il est à signaler, à ce propos, que le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, participant, avant-hier, à Boumerdès, à la conférence animée par le la SG du Parti des travailleurs (PT) sur la démocratie politique et la démocratie sociale, a indiqué qu'une solution au conflit d'Arcelor-Mittal "sera trouvée la semaine prochaine", sans pour autant avancer d'amples détails sur la question.