Le patronat privé, bien sûr, a donné son appréciation louangère des mesures que compte prendre le gouvernement pour la relance de l'économie qui, certainement, fournira des plans de charge à plein temps pour les entreprises privées. Le patronat nous a habitués à des oscillations stratégiques. C'est tantôt oui, tantôt non. Qu'est-ce qui change pour qu'après un non, il y a un oui ? Qu'est-ce qui change pour qu'après un oui il y a un non ? Il s'agit pourtant du même programme. Même programme pour ce qui concerne les orientations mais des programmes d'action différents en fonction des Premiers ministres ? Tout est dans la mise en œuvre. Quant au secteur public, pas le patronat privé bien sûr, (car le secteur public n'a pas de patron), on n'entend plus parler de cadres dirigeants. Rarement. Pourquoi brusquement cette absence de communication ? Instruction d'en haut ? A quel niveau ? Peut-être des holdings. Le patronat privé est content des mesures du Premier ministre et des gestionnaires du secteur public ? Puisqu'on entend parler ces temps-ci de la corruption, qu'il y ait au moins des DG d'entreprises publiques qui nous parlent des perspectives de leurs entreprises pour qu'on se rassure quelque peu. On sera persuadé au moins que la corruption n'est pas généralisée. Nous avons besoin d'être rassurés, les populations également. Rassurés sur le fait que nos entreprises peuvent s'en tirer sans les privatiser, surtout en faveur des investisseurs privés qui peuvent délocaliser quand ils le désirent. On veut être rassuré que le marché intérieur ne sera pas entre les mains des producteurs étrangers qui fabriquent ailleurs que chez nous. On veut être rassuré qu'on arrivera bien un jour à nous passer des recettes provenant de la vente des hydrocarbures. On voudrait bien que le patronat privé qui est si content aujourd'hui nous promette une augmentation substantielle des exportations hors hydrocarbures. On attend ce calendrier avec impatience et on voudrait bien savoir comment les pouvoirs publics ont innové pour les aider...