L'inflation a fortement ralenti en avril en Grande-Bretagne à 2,4% sur un an contre 2,8% en mars, a annoncé, avant-hier, l'Office des statistiques nationales (ONS), donnant plus de marge de manœuvre à la Banque d'Angleterre (BoE) pour soutenir l'économie. Ce ralentissement (supérieur à celui anticipé par les économistes qui misaient sur une inflation de 2,6% selon Dow Jones Newswires) est dû principalement au repli des prix des carburants et des billets d'avion, a expliqué l'ONS dans un bulletin. C'est la première fois que l'inflation ralentit depuis septembre dernier. Sur un mois, les prix ont progressé de 0,2%, a ajouté l'ONS. "C'est une bonne nouvelle pour les ménages et les entreprises. L'inflation a diminué de moitié par rapport à son pic" de 5,2% en septembre 2011, a commenté un porte-parole du ministère des Finances. Pour James Knightley, d'ING, ce ralentissement de la hausse des prix "offre plus de possibilités à la BoE pour stimuler l'économie si les indicateurs d'activité déçoivent". "C'est la première fois que l'inflation ralentit depuis septembre dernier, ce qui donne au futur gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney plus de marges de manœuvre en terme de politique monétaire", a abondé Howard Archer, d'IHS Global Insight. La BoE a maintenu comme attendu le statu quo lors de sa dernière réunion début mai mais certains analystes tablent sur une nouvelle tranche de rachats d'actifs, après la prise de fonctions de Mark Carney en juillet, pour soutenir une économie qui a évité la récession mais reste fragile. La semaine dernière, dans son rapport trimestriel sur l'inflation, la banque centrale avait estimé que la hausse des prix devrait rester au-dessus du niveau cible de 2% "pour la majeure partie des deux années à venir", avec un pic à plus de 3% cet été. Mais selon la BoE, l'inflation pourrait désormais retomber sous 2% au cours du deuxième trimestre 2015 et non plus début 2016 comme estimé en février.