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Pourquoi le prix du pétrole flambe ?
Publié dans Le Maghreb le 30 - 10 - 2007

Le cours du baril du brent à Londres a clôturé, fin octobre 2007, à plus de 80 dollars le baril, suivi de la dépréciation du dollar devant l'euro, celui-ci dépassant 1,40 dollars et ce malgré la baisse du taux directeur américain de la FED d'un demi point, qui et passé à la mi- septembre 2007 de
5,25 à 4,75%.
Docteur Abderrahmane Mebtoul
Expert International
L'envolée des prix de certaines denrées durant les années 2006/2007 comme le blé et le lait qui ont vu le cours presque doubler devrait nous faire réfléchir sur le fait que l'aisance financière avec des réserves de change dépassant en octobre 2007 90 milliards de dollars US et un stock de la dette inférieur à 5 milliards de dollars US ne signifie pas développement et peut provoquer paradoxalement du fait d'une mauvaise gouvernance et d'un manque de visibilité dans la politique économique et sociale face aux enjeux de la mondialisation un appauvrissement du pays.
Et comme je viens de le rappeler à l'émission à la radio algérienne chaîne III le 22 octobre 2007 l'on ne créé pas une commission de conjoncture clandestine de bureaucrates, à l'approche de chaque ramadhan peu efficace alors que s'impose un institut de conjoncture et de suivi permanent composé d'experts indépendants de hauts niveaux.
Le quatrième facteur qui peut atténuer à terme cette flambée des prix est la généralisation du nucléaire mais tout en tenant compte des accords de Kyoto pour protéger l'environnement (les énergies renouvelables ne représentant que 6% de la consommation d'énergie pour l 'Europe contre une moyenne mondiale de 14%, le Brésil misant l'éthanol ce qui aura des incidences sur le prix de certaines denrées alimentaires et sur la consommation d'eau), ce taux devant probablement augmenter à l'avenir.
Le réchauffement planétaire constitue un risque grave, la hausse de la production signifiant que les émissions annuelles de gaz à effet de serre augmenteront de l'ordre de 50 % d'ici à 2030, et qu'elles doubleront probablement d'ici à 2050, en l'absence de réformes de grande portée. Et l'on va vers le risque de la destruction de notre planète si demain la Chine devient le plus gros consommateur d'énergie. Cinquième facteur,lié au précédent concerne les économies d'énergie qui accusent une avancée dans les pays développés.
En ce qui concerne l'Europe, la commission de Bruxelles extrapole sur une économie d'énergie d'environ I8% en misant sur l 'efficacité énergétique des bâtiments qui représentent une consommation d'énergie de plus de 4O% de l'ensemble de la communauté économique européenne pour le chauffage- l'eau chaude -le refroidissement et l'éclairage.
En résumé, il ne faut pas avoir une vision pessimiste sur l'avenir car l'histoire nous apprend que la science peut apporter des réponses aux besoins de l'humanité en matière d'énergie.
Car il est utile de rappeler les techniques des 3 D et récemment des 4 D permettent de visualiser certaines structures géologiques, de révéler des réservoirs dans des structures connues accroissant les succès des forages qui représentent entre 50 et 60% des coûts d'exploration.
Ces techniques avec l'usage croissant des satellites dans des bandes d'infrarouge permettent de balayer rapidement de vastes zone à potentiel géologique et d'élever de deux à cinq la productivité alors que les coûts n'augmenteraient de 20 à 40% par rapport au forage classique et d'augmenter les taux de récupération de 30 à 40% pour certains gisements .Et que la production offshore n'en est qu'à ses débuts.
Pour notre pays, comme j'ai eu à le démontrer dans deux articles parus au niveau international, dans les revue mondiales (gaz d'aujourd'hui -novembre 2002 et PGA du 06 avril 2003 Paris France), l'énergie restera au centre de notre développement en encourageant le partenariat, l'investissement privé national et international.
A ce titre, outre la dynamisation de l'aval et particulièrement de la pétrochimie en partenariat créatrice de valeur ajoutée et d'emplois, il y a lieu de favoriser comme substitution aux carburants classiques (essence normal- super- gasoil) les carburants gazeux, GPLc ( le bupro éventuellement) ou le GNW dans certaines grandes agglomérations, supposant des réseaux de distribution et une nouvelle politique fiscale plus attractive, tout cela étant conditionné par un nouveau modèle de consommation énergétique malheureusement embryonnaire.
Sonatrach devra éviter la dispersion à travers des investissements qui ne concernant pas ses métiers de base, et seule, n'a pas actuellement les moyens techniques et scientifiques pour des découvertes importantes au moindre coût, la fuite des cerveaux étant générale à tous les secteurs. Sinon, une fraction importante de ses recettes sera consacrée à l'investissement amenuisant par voie de conséquence le budget de l'Etat.
En effet, fait d'une dépendance plus grave, le poste assistance technique (paiement des compétences étrangères) au niveau de la balance des paiements entre 2004/2006 commence à prendre la place du poste de l'endettement extérieur qui a été réduit grâce aux rembourrements anticipés.
Reflet de cette situation, qui a des répercutions sur le taux de croissance( moins de 3% en 2006 selon la Banque mondiale et le FMI avec un léger redressement en 2007 prévision de 4% malgré d'importantes dépense monétaires essentiellement publiques traduisant la mauvaise gestion à tous les niveaux ) et le taux de chômage réel, (plus de 20% selon une note du FMI d'août 2007 incluant la sphère informelle que les officiels prennent en compte, sans compter la création de faux emplois rentes à travers les actes de solidarité mais ne créant pas de valeur ajoutée ) plus de 98% des exportations en devises en 2006(idem en 2007) sont le fait des hydrocarbures.
Cela témoigne de la faiblesse des sections hors rente, du fait de la panne de la réforme globale dont la réussite repose sur la bonne gouvernance, l'entreprise et le savoir qui est actuellement marginalisé faute d'une volonté politique de sa réhabilitation réelle(les solutions sont connues car on ne paie pas un professeur d'université algérien le ¼ de leurs collègues marocains et tunisiens) qui contraste avec des discours démagogiques en déphasage avec la réalité se posant la question si certains segments du pouvoir ne veulent pas accélérer l'exode de cerveaux,afin d'éviter l'émergence d'une élite intellectuelle critique, qui remettrait en cause leur pouvoir , richesse plus importante que toutes les réserves de pétrole et de gaz.
Car l'économie algérienne est une économie rentière car il n'y a aucun génie à attendre le cours du prix du brent et le cours du dollar expliquant ce paradoxe de la relative aisance financière et la détérioration du pouvoir d'achat accélérée par une gouvernance mitigée, la concentration des revenus de couches rentières que l'on atténue suicidairement pour l'avenir du pays par une corruption socialisée tolérée existant un divorce entre les textes de lois et la réalité. AM.QO
NB-Abderrahmane Mebtoul a été conseiller aux Ministères de l'Industrie et de l'Energie de 1974/1979- de 1990/1995 et au Ministère de l'Energie et des Mines de 2000/2005 ayant dirigé avec des experts étrangers et nationaux des audits d'intérêts national dont le dernier en date(2004/2005) avec le bureau d'études américain Ernest Young sur la mise en place d'une nouvelle politique des carburants horizon 2010 en Algérie.
Auteur de l'ouvrage collectif : " le secteur énergie en Algérie face aux mutations mondiales " 700 pages 2 volumes édition Dar Gharb 2004


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