L'Ecole algérienne a régressé de deux années, se soldant par une baisse du niveau de scolarisation, en raison des grèves répétitives observées par les enseignants au cours des dix dernières années, mais aussi du fait de la déficience du modèle pédagogique qui lui a été imposé par les réformes successives. Ce constat d'échec a été dressé, hier matin, par l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Messeghem Nedjadi durant l'émission l'Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio algérienne. En outre, à cette occasion le responsable a indiqué que toutes les compositions se déroulent "majoritairement" dans de bonnes conditions et "il n'y a pratiquement pas de retard majeur" dans le programme pédagogique. . "Je peux vous assurer, actuellement, que toutes les compositions du deuxième trimestre de l'année scolaire 2014-2015 se déroulent, majoritairement dans de bonnes conditions, néanmoins, nous avons encore des établissements dans les cycles secondaire et moyen qui n'ont pas encore démarré les compositions", a indiqué M. Messeghem. Il a également affirmé que la scolarité "s'est déroulée dans de bonnes conditions jusqu'au 15 février dernier et qu'il n'y a pratiquement pas eu de retard majeur dans le programme". M. Messeguem a toutefois souligné que toutes les "dispositions nécessaires ont été prises" pour "assurer" les compositions dans les établissements qui accusent des retards, généralement causés, selon lui, par les intempéries et non par la grève, avant le début des vacances scolaires du printemps prévues le 19 mars 2015". "Pour les classes qui risquent de ne pas faire les compostions je vous dis que d'ici le 19 mars nous ferons tout notre possible pour aller vers les compositions en utilisant les samedi et les mardi et la première semaine de mars pour rattraper le retard par les cours de soutien qui seront assurés par des enseignants retraités", a-t-il soutenu. Concernant la grève du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (CNAPESTE), l'Inspecteur de l'Administration du ministère de l'Education nationale a affirmé que le contact "a été pris avec ce syndicat pour une rencontre d'ici la fin de la semaine". "Nous allons reprendre le contact avec le CNAPESTE et répondre à certaines revendications signalées pour débloquer cette situation de débrayage", a assuré le même responsable. Il a néanmoins précisé que certaines revendications "dépendent de la décision politique et que le retour à la revendication en cette période de la part des syndicats "constitue un prétexte pour déstabiliser l'école". M. Messeghem a, également souligné que la tutelle recevra "individuellement" les syndicats pour discuter des revendications communes", affirmant que l'important reste de "stabiliser le secteur par une charte d'éthique et de travailler ensemble pour régler tous les problèmes du statut particulier". Evoquant "la possibilité" d'aller vers un accord avec les grévistes d'ici à la fin de la semaine, M. Messeghem a indiqué que "toutes les possibilités sont ouvertes pour aller vers les compositions et nous parviendrons en continuant les négociations, à convaincre les syndicats à aller vers les compositions et remettre les notes aux élèves".